Le nouveau plan d’aide international à la Grèce, le troisième depuis 2010, a été adopté vendredi à l’issue d’un débat-marathon au parlement marqué par la défection de très nombreux députés de la majorité Syriza (gauche radicale), avant un examen pointu par l’Eurogroupe, l’Allemagne en particulier.
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Mais jusqu’à 47 députés Syriza sur 149, selon un décompte encore officieux, n’ont pas suivi M. Tsipras : 32 ont voté contre, 11 se sont abstenus, trois ont voté oui sur le texte général et non sur des mesures particulières, et un était absent.
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Derrière ce marathon, la pointilleuse présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou, députée Syriza fermement opposée à l’accord. Elle a mené une véritable guérilla de procédure, Constitution grecque et règlement du Parlement en main, au risque de faire manquer à Athènes le coche de l’Eurogroupe qui se réunit à Bruxelles à 13h00 GMT.
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Le FMI a clairement indiqué jeudi qu’il ne participerait au financement du plan que si les Européens prennent prochainement «des décisions» sur un allègement de la dette grecque qu’ils détiennent en grande partie, et que le FMI juge insoutenable à son niveau actuel de 170% du PIB.
De quoi embarrasser les Européens, Allemagne surtout, qui tout à la fois exigent la participation du FMI au plan d’aide, mais ne veulent pas perdre d’argent en allégeant la dette grecque.
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L’ancien ministre de l’Energie Panagiotis Lafazanis, leader de la Plateforme de gauche de Syriza, et
partisan du retour à la drachme, qui va créer un mouvement contre l’accord, probable amorce d’un nouveau parti. Le gouvernement a pris acte de cette «séparation des chemins».
Le feuilleton semblait fini ? Non, non, la suite sera intéressante !
http://www.liberation.fr/monde/2015/08/ ... er_1363288