AdoramusTe a écrit : ↑mer. 17 mai 2017, 16:24
Vous êtes fort ! Sous prétexte d'enrichissement, vous proposez une traduction plus faible et plus ambigue.
Ensuite, le mélange des traditions est une mauvaise idée. C'est une façon de dénaturer les traditions. Car, on se retrouve avec des textes hybrides qui n'ont jamais été lus ni priés ni commentés dans l'histoire de l'Eglise.
Aujourd'hui, on préfère lire les textes côte à côte dans diverses traditions que le mélange mutuel. C'est le principe de la BEST.
Je ne sais pas ce que c'est qu'une traduction
faible.
Je sais en revanche que le texte hébreu est par nature plus ambigu que le grec et le latin, par exemple. Et il m'apparaît souvent qu'un champ sémantique large ( "riche" ?) peut nous apparaître comme ambigu. Dès lors, nul autre choix que le contexte ecclésial pour l'interpréter convenablement, pour que le texte conserve son exactitude, mais puisse aussi rester ouvert à toutes ses allusions dans le reste de l'Ecriture.
Je ne suis pas non plus pour la limitation des versions. Conserver toutes les traditions indépendantes les unes des autres, c'est essentiel. Mais la traduction liturgique est nécessairement un choix, qui ne peut se réduire à une seule source.
Alors oui, on se retrouve avec des textes hybrides, vous avez raison, et il devient plus ardu, j'imagine, de s'appuyer sur le travail des Pères pour les commenter. Mais la Tradition de l'Eglise est vivante, elle n'est pas figée, et les Pères n'ont pas non plus commenté les mêmes textes tout au long de l'Histoire.
Il me semble qu'on pourrait tout aussi bien déformer et faire dévier l'Ecriture en la considérant uniquement comme théologique, sans avoir le souci de sa langue ni de son histoire, que l'inverse.
C'est votre opinion contre 2000 ans d'Ecriture Sainte dans l'Eglise. Il faut peut-être rester modeste non ?
Je ne vous comprends pas. En veillant scrupuleusement au respect et à la transmission fidèle des textes au cours de l'Histoire, l'Eglise a bien intégré un aspect
littéraire des textes, non ? En travaillant avec un grand souci d'exactitude à leur traduction dans toutes les langues, quitte à créer des alphabets ou des règles d'orthographe, idem, non ?
Je ne suis pas sûr de vous suivre sur l'absence d'ambigüité du mot "temple". A l'ère du relativisme, on a vite fait de dire que toutes les religions ont leurs temples, leurs prêtres, leurs rituels et leurs sacrifices, et de donner à tous la même finalité et donc la même valeur...
Oui, enfin, entre Temple et Maison, il n'y a pas photo !
On pourrait en discuter, ce serait peut-être intéressant.