Chère Zélie, vous m'avez posé une question sur le post concernant Simone Veil au Panthéon, je vous redonne ma réponse qui a été effacée sur l'autre post, sans doute comme hors-sujet.Et au passage aussi, Samaritaine, comment pouvez-vous dire ici :
mais que je considère que l'acte (l'avortement)0.est dramatique, que arrêter une vie en soi est grave, a bien des conséquences néfastes pour les femmes sur le plan psychique
(sous entendu la mère ou la femme liée à la personne concernée) et soutenir exactement le contraire sur le fil sur Vincent Lambert? Arrêter la vie de Vincent Lambert n'est pas grave et n'aura pas de conséquence sur ceux qui l'auront décidé?
Le point commun inaliénable entre une personne adulte et un foetus n'est-il pas le fait que chacune d'eux est une âme créée par Dieu?
Ou selon vous, où est la différence fondamentale entre le foetus et Vincent Lambert qui ferait qu'on aurait le droit, voire le devoir de traiter l'un différemment de l'autre? Zélie
La réponse à votre question, c'est que je pense, comme Briscard, que le cas de Vincent Lambert relève de l'acharnement thérapeutique.
C'est mon sentiment et mon intuition, tout à fait subjectifs, et qui ne prouvent rien.Lorsque je lis la parole de Marie-Geneviève Lambert sur Réforme. net, cela me fait vraiment froid dans le dos. Lorsque je vois l'attitude de cette mère près du lit de Vincent, la manière dont elle parle à son fils comme à un bébé, dont elle le touche, dont elle utilise l'image "à son corps défendant", cela me fait froid dans le dos.
Mais j'ai conscience que ma position est très subjective, comme la votre, et que les seuls qui peuvent avoir un point de vue qui tend vers l'objectivité, ce sont les médecins. Je demandais au père d'une amie son avis, un médecin qui plus est catholique pratiquant, il me répondait ! "je ne peux rien dire, je n'ai pas lu son dossier, je n'ai pas ausculté, je ne suis pas spécialiste des états pauci-relationnels".
Et bien, même les médecins spécialistes en question… se contredisent !
La seule chose objective que l'on peut dire : c'est que cette division familiale et généralisée provoque une attitude ignoble pour Vincent Lambert : on arrête ses soins, puis on les reprend, puis on les arrête, puis on les reprend, puis on les arrête, puis on les reprend. Puis on le filme, puis on utilise ses mimiques et son expression pour dire qu'il va mieux, qu'il déglutit, qu'il suit les personnes du regard. Puis ceux qui le soignent et d'autres proches disent que c'est faux, que ces proches qui disent ça sont dans le déni… Tout cela, tout ce manque de respect et ces contradictions sont une ignominie imposée à Vincent Lambert.
Et tout cela ne peut qu'aider les partisans de l'euthanasie : ils ont beau jeu de dire que la loi Léonetti ne suffit pas au regard de ce que subit Vincent depuis des années. Il semble pourtant, d'après ce que disent les professionnels des soins palliatifs, que cette loi permet de régler les choses de manière respectueuse de la personne dans la très grande majorité des cas.
En Christ,
Samaritaine