Kérygme :
Maintenant je suis aussi d'accord qu'il ne faut pas verser - ou se laisser impacter - dans le lynchage ambiant voulu par les médias et qui n'a pour but que de vendre du papier ou de la minute publicitaire.
Je ne sais pas à quoi vous faites allusion. Je ne vois pas ce que lynchage ambiant ou les médias viennent faire ici. Je ne vois pas le rapport entre le comportement propre des médias et la ré-évangélisation ou bien l'enfouissement comme le fait de catholiques.
Pour ma part, je livrais mon sentiment plus haut, mais par rapport à un texte à consonance religieuse produit par un bon catholique, pour le "Prions en Église". Un texte repris ensuite par le Diocèse et etc.
Je disais tout simplement que le ton alarmiste du message me déplaisait, et ce, d'autant plus qu'il n'y était fait nulle mention de Dieu ou du Christ mais de l'activisme de chaque fidèle. Et ici c'est par-dessus le marché : comme si le seul espoir de l'Église catholique devrait résider dans cet activisme bien personnel de l'un l'autre. Quel misère ! L'Église n'aurait aucun avenir, ce serait sans espoir, les carottes sont cuites d'ici vingt ans, mais à moins que pépère avec sa marchette en centre d'accueil se mette soudain à évangéliser le personnel médical autour de lui, à moins que les huit derniers paroissiens chez nous qui font une moyenne d'âge de 71 ans aillent parcourir les rues pour annoncer la Bonne Nouvelle à nos jeunes post-modernes, déchristianisés, non baptisés, dont les parents ignorent le Christ et l'Église. Pensez donc ! Le seul espoir de l'Église d'ici vingt ans serait que des vieillards (le lectorat majoritaire du Prions) aillent faire enfin (enfin !) ce qu'ils n'auront jamais su faire de toute leur vie !
On se demande comment un intervenant peut en arriver à écrire un truc semblable et comme pour susciter un désespoir et une urgence chez de vieux fidèles qui seront à des années-lumières de distance d'une telle fébrilité énervée. On croirait entendre un jeune cadre dynamique d'une entreprise de communication voulant tenir un 'pep talk" à ces vieux ossements déssechés d'Ezéchiel, les pressant instamment d'aller d'abord jouer les missionnaires un peu partout afin que l'entreprise de communication puisse être elle-même rassurée un peu. Perspective ? Rien à la verticale. Tout à l'horizontal.
C'est juste moche comme commentaire et puis c'est tout.
Certes il ne s'agit pas de tomber dans l'activisme qui pourrait être assimilé à un syndrome du sauveur, mais n'en oublions pas la dimension missionnaire de notre baptême. Et on n'est pas missionnaire en restant enfermé entre les murs de l'église locale comme au cénacle, mais en sortant et en allant à la rencontre de l'autre; chaque jour doit être une nouvelle Pentecôte.
Mais ce n'est pas moi qui oublie la dimension missionnaire de notre baptême.
Je faisais la remarque qu'auparavant, plus anciennement, historiquement, notre clergé catholique (qui était fort nombreux "au prorata" de la population, du reste) était fort aise de se réserver les missions, la prédications, le travail actif de propagation de l'Évangile, etc. Traditionnellement, il n'y eut jamais la moindre demande pressante faite aux paroissiens de retrousser leurs manches et pour se mettre à faire le travail d'évangélisateur actif auprès d'un peu tout le monde. Le travail des simples fidèles consistait à cultiver leur petit domaine, aux mères de familles d'élever chrétiennement leurs enfants, donner à la quête et prier pour l'Église.
L'Église catholique n'aura jamais demandé à ses paroissiens, les simples laïcs, d'aller se comporter comme des Témoins de Jéhovah la Bible sous le bras, ou comme des membres néo-protestants des 'nouvelles églises". Je voulais dire que mon scribe du
Prions s'adressait à des messieurs-dames qui auront reçu leur éducation catholique dans le temps du pape Pie XI, Pie XII : comment croirait-on que des lecteurs du
Prions de 68 ou de 79 ans pourraient recevoir le message ?