Je l'espère aussi, mais convenez que le choix des mots n'est pas anodin.Théodore a écrit : ↑dim. 24 déc. 2017, 15:18Valentin, votre zèle est appréciable, mais vous auriez dû relire le message du cher Socrate. Il ne faisait qu'employer un exemple parallèle sur les notions de richesse et vertu pour illustrer la logique de son argument. Il n'a pas accusé votre Eglise d'être un repère de dépravés !
Vous vous doutez bien que je ne peux pas, de mon côté, approuver ce que vous dites, tout comme vous ne serez pas d'accord avec mon opinion, qui est la suivante :Ce qu'il dit (et j'approuve), c'est que même si votre Eglise semble extérieurement mieux se porter que l'Eglise catholique, elle est en réalité en une situation bien pire, bien que cela soit moins apparent.
L'Église catholique existe encore partiellement sous la forme de la FSSPX et d'autres courants « intégristes » (lat. integer = intact), mais en ce qui concerne l'Église conciliaire, elle fait désormais partie du protestantisme.
Mais je refuse d'entrer dans ce genre de débat sur un forum catholique, où je me considère comme un « invité » ;-)
Cette situation a duré soixante-quinze ans, il me semble. Soit quelques années de plus que le Grand Schisme d'Occident (1378 - 1417). Vous ne pouvez donc pas reprocher à l'Église orthodoxe cet incident, puisque l'Église catholique a connu par le passé le même genre d'absurdité ecclésiologique.Ce que Socrate pointe du doigt, ce sont les situation ecclésiologiquement absurdes telles que furent celles, par exemple, de l'Eglise bulgare surant trente ans au XIXè siècle ; en communion avec Moscou, excommuniés par Constantinople, sans que ces deux derniers patriarcats aient rompu la communion.
C'est en effet une différence fondamentale. Le principe de collégialité est une Tradition ancienne de l'Église universelle, comme l'attestent les Actes des Apôtres, alors que l'idée de la prééminence de l'apôtre Pierre est plus tardive (les Écritures ne permettent pas d'affirmer qu'il ait eu le rôle d'un chef administratif, et les décisions importantes relatives à la doctrine se prenaient de manière collégiale, comme le montre l'exemple du Concile de Jérusalem).Si ce genre de bizarreries ecclésiologiques se produit chez vous, et que le dialogue fraternel a échoué, on a pas d'autre option que s'asseoir et attendre. Chez nous, on peut faire appel au Siège qui veille sur la paix et la prospérité des saintes Eglises de Dieu.
Mais là aussi, nous touchons à la question de la primauté pontificale, que je ne voudrais pas développer ici.
Il ne s'agit aucunement de polémique, mais d'un fait reconnu et revendiqué par l'Église catholique elle-même.Je ne vous accorde pas que le pape soit un monarque absolu, quoiqu'en dise la polémique orthodoxe.
Au sein d'un même patriarcat ? Auriez-vous des exemples ? Le cas que vous citez ci-dessous concerne une divergence entre deux patriarcats indépendants.Aujourd'hui, dans la communion orthodoxe, il existe, par exemple, plusieurs positions mutuellement incompatibles sur la question extrêmement grave du mode de réception des hérétiques et schismatiques dans l'Eglise, et, par extension, de la validité des sacrements hors de la communion visible de l'Eglise orthodoxe ; ces positions ont variées de multiples manières au sein d'un même patriarcat depuis le Moyen-Âge.
Je reconnais que c'est problématique. C'est l'inconvénient de la collégialité.En ce moment, les Grecs rebaptisent généralement les catholiques se convertissant à l'Orthodoxie, mais les Russes les chrisment simplement (ce qui est une nouveauté curieuse). Or, cette controverse a été réglée en Occident au IIIè siècle, et n'a pas été réveillée depuis dans l'Eglise catholique, orientale ou occidentale. Comment prendre au sérieux une Eglise qui ne sait même pas si vous êtes validement baptisé ou pas ?
En revanche, je crois qu'il existe des dérives non moins graves à l'intérieur de l'Église romaine. La multiplication des rites liturgiques en est un exemple : comment prendre au sérieux une Église où se côtoient le pire (les messes modernistes, véritables parodies) et le « meilleur » (la messe tridentine) ?