ademimo a écrit : ↑mer. 22 juil. 2020, 1:27
Mais si les miracles étaient en réalité inexistants ? La foi disparaîtrait-elle ?
C'est une simple supposition sur l'historicité des miracles, voir même sur la volonté de Dieu à créer des événements qui sont au-delà du naturel pour que nous nous convertissions réellement. Faut-il, pour finir pas croire , toujours convoquer Dieu au tribunal de notre raison et de notre intelligence limitées ?
Mais pour revenir dans le sens de votre réflexion, je l'espère du moins, quelques arguments.
Une étude, dont je n'ai plus la référence, avait démontré que pour qu'une histoire devienne un mythe il faut compter environ 200 ans.
Or de nombreux témoignages datent des premières années de l'Eglise primitive et ils ne manquent pas; en commençant pas Jésus puis les Apôtres, +5000 pour la multiplication des pains, +500 lorsqu'il est apparu après sa Résurrection ... et nombreux sont ceux qui en témoignèrent de leur vie. Offre t-on sa vie pour témoigner d'un mensonge ?
Comparativement, parmi les témoignages écrits les plus anciens il existe environ 9 exemplaires de la "Guerre des Gaules" par Jules César - et qui sont des copies de copies, même pas l'original - dont l'exemplaire le plus récent date du IXème siècle ( bien au delà des 200 ans, donc pas de comparaison possible sur la fiabilité de la transmission). Son historicité peut être plus encore remise en cause, pourtant vous en avez probablement appris l'histoire à l'école et que vous l'avez retenue comme vraie ? Pourquoi ? Simplement par foi/confiance envers vos professeurs ou l'éducation nationale.
Des documents originaux et plus anciens ce n'est pas ce qui manque ! 930 manuscrits rien que pour Qûmran dont plus de 200 qui confirment la fiabilité de la Bible; sa transmission est elle-même un miracle. Et pourtant on remet plus en question ces documents que "la Guerre des Gaules". Je ne comprends pas cette logique, est-ce que cela toucherait plutôt à la volonté ?
Le Christ lui même aborde cette remise en question en
Jean 10, je vous invite à le (re)lire.
Alors vous interrogez "
Mais si les miracles étaient en réalité inexistants ? La foi disparaîtrait-elle ? ". C'est une composante même de la foi de croire en leur existence, non par crédulité, mais parce qu'il y a des témoignages. Témoignage tout d'abord du Christ qui a fait ces miracles - et en qui nous plaçons notre foi/confiance car Il n'est ni menteur ni trompeur - mais aussi de ceux qui en ont témoigné, et en l'Église qui les a transmis et en témoigne depuis deux millénaires. La même que nous professons dans le Credo : "... une, sainte, catholique et apostolique".
Paul Paré disait dans son roman "L'improbable autopsie" : "
A tout remettre en question on devient hostile à soi-même, on se prend en dérision, on s'essouffle sur une détermination sans objet.".
On ne pourra rien "prouver" que vous ne vouliez recevoir, mais à un moment il faut faire confiance à moins d'être son propre référentiel et de devenir un "errantes". Alors pour mieux délimiter vos suppositions je vous invite à vous pencher sur un miracle plus récent comme celui de
Lanciano qui, selon moi, interpelle autant la foi que la raison.