cmoi a écrit : ↑sam. 30 janv. 2021, 13:30
Approfondissons un peu les choses, DDH.
En lecture de référence, je vous recommande la seconde partie du chapitre 14 (-Romains)
et les chapitres 8 et 10 (Corinthiens 1)
De fait, cette question rappelle celle à l'époque des viandes offertes aux idoles et vendues même au supermarché (de l'époque).
Ce qu'en dit Paul est :
en théorie, que nous importe puisque ces idoles n'existent pas, nous pouvons en manger, ce serait sinon leur accorder crédit de quelque chose et de la superstition
en pratique, par charité, nous ne le devons pas devant quelqu'un qui s'en offusquerait ou chercherait par ce moyen à nous piéger ou nous mettre en contradiction. Il faut éviter le scandale.
J'irai plus loin : s'il n'y a pas de scandale, je dénoncerai ceux qui veulent en voir un et expliquerait pourquoi, que ne me soit pas interdit un aliment qui peut-être est moins cher, meilleur ou que sais-je. Bref, il n'y a pas de raison que des méchants prennent prétexte de quelque chose de faux pour me manipuler.
Concernant les protestants (mais vous n'êtes que catéchumène, donc la question de la communion ne se pose pas pour vous !).
De fait, il faut distinguer le sacrement de la prière.
Il convient d'abord de s'assurer que pour eux, cela ne pose pas de problème qu'un catholique communie : car même si le pape était lui d'accord, par délicatesse il faudrait vous abstenir.
Chez les orthodoxes, comme ils ont plusieurs chefs, certains disent oui, d'autres non.
Je me souviens qu'à votre âge, nous étions allés plusieurs cathos à une de leur messe. Ils avaient voulu savoir si nous souhaitions communier. Ma réponse fut : si c'est possible, oui. Ils nous avaient séparés et interrogés : certains ont pu, d'autres non. Leur critère n'avait pas été que nous soyons catho (le prêtre qui m'interrogea le constata et me fit observer les différences) mais que nous ayons une vraie doctrine et spiritualité, au moins sur "tronc commun". Je me souviens qu'une des questions fut très pointue et me subjugua, et que je dus demander un délai pour répondre. Il a dû apprécier mes réponses...
Le point de vu de Suliko est intéressant, car il vous permet de savoir en quoi vous pourriez devoir vous abstenir et donc de réfléchir.
A l'inverse, il faut faire attention à la superstition que cache cette rigidité.
Car soit le corps du Christ est bien présent (auquel cas, pourquoi vous en voudrait-il de communier ?) soit il ne l'est pas (pour les protestants seulement, auquel cas, cela ne peut vous faire aucun mal, à moins que vous l'adoriez à tort).
Dans le doute, cela oblige du coup à une attitude particulière "conditionnelle".
(L'Eglise pense un peu différemment aujourd'hui mais qui sait demain ? On voit bien qu'elle a eu des avis divergents jusqu'ici, que la vérité n'est donc pas absolue, et l'exemple de St Paul est excellent car son conseil tient par un raisonnement et il peut y en avoir un meilleur...)
Les raisons de Son absence tiendraient au fait qu'ils n'ont plus la succession apostolique et pose une question de fond qui peut se résoudre par la charité. Il n'empêche qu'ils font bien ce que le Christ leur a commandé et qu'ils en seraient sinon privés par nous !
Le fait que des chrétiens nés dans le protestantisme ne sont pas "responsables" etc. (JPII) devrait nous inciter à une autre réflexion : si nous ne parvenons pas à les convaincre de leur erreur, alors qu'ils sont 100% sincères et honnêtes autant que nous, nous devons admettre leur droit à être aussi légitimes que nous ...
Bon je m'arrête là, j'en dis toujours trop ... ce qui devient pas assez.
J'attendrai donc plutôt vos réactions pour continuer ou non