Je ne ruse nullement ni ne cherche à éviter quoi que ce soit, aurais-je sinon échangé avec vous ? Si par « personnaliser » vous entendez chercher à comprendre à qui j’ai affaire, alors oui. L’usage que vous faisiez d’émoticônes méritait un éclaircissement. Et le sérieux absolu de vos propos, dans la mesure où il se parsème souvent d’attaques personnelles, aussi. Vous recherchez la vérité dans la théologie, moi je la recherche aussi dans l’amour des personnes, surtout quand j’échange avec elles, et aimer suppose le préalable de connaître, s’approfondit par cette voie aussi, et je pense que vous pourriez reprendre les erreurs des autres avec un comportement très différent sans rien perdre en pertinence, et que vous ne pouvez l’ignorer et que ce comportement serait meilleur ne serait-ce qu'en efficacité. Alors je cherche à comprendre…Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Plutôt que de l’admettre ou de contre-argumenter (on se demande comment, tant votre propos est inadmissible), vous préférez personnaliser l’affaire. Vous m’imputez un dessein, un plaisir de jouer, des effets de manche, des procédés rhétoriques. Mais, non, je ne joue pas. Je vous le dis avec toute l’intelligence, le sérieux, et la probité dont je suis capable : votre propos est monstrueux. L’intelligence de la foi n’est pas un jeu. C’est une vertu. Quand j’aborde les objets dont elle traite, je ne plaisante pas, je ne trafique pas, je ne mens pas : j’en parle avec toute l’intelligence et la franchise que Dieu m’a donné, au mieux de mes connaissances acquises. La théologie n’est pas un jeu où il faudrait faire le beau, insupportable attitude de narcisses prétentieux. La théologie est la recherche fervente de la vérité, de l’intelligence de la foi.
Cette fois, c’est vous qui personnalisez. Ce n’est pas que votre usage du mot qui m’interpellais, mais son usage tout court. Ceci dit, je comprends ce que vous écrivez, mais croyez-vous vraiment que votre manière de faire contribue au mieux à ce que vous voudriez réussir ? Je peine à le croire, et je voudrais que vous y réfléchissiez. Car il serait dommage que toutes vos connaissances ne servent qu’à vous et dérangent plus qu’elles n’arrangent (au sens de réparent).Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50À deux précisions près, mon cher CM. D’une le mot est scripturaire : Dieu l’emploie. De deux, si je l’emploie ici - et j’insiste bien sur « ici », sur ce forum, c’est précisément parce que certains, qui se prétendent catholiques, nient la justice vindicative de Dieu par une fausse compréhension de l’Amour. Ce n’est pas moi qui, ici, sur ce forum, prétend méditer sur l’Amour pour nier, en violation des Saintes Écritures (et du Magistère), que Dieu inflige les peines infernales. Ce n’est pas moi qui, ici, caricature le Dieu de la foi en un discours de bisounours. Devant réformer cette fausse compréhension, le mot « Haine » devient utile. Permettez donc que je l’emploie, puisque, de votre aveu-même, il est théologiquement pertinent. Vous ne contestez que sa pertinence pastorale. Mais qu’elle serait l’attitude pastoralement idoine face à celui qui, se déclarant catholique, nie la Justice vindicative de Dieu ? Lui opposer les Écritures ? Il ne les comprend pas. Lui donner l’explicitation théologique de cette conciliation ? Que fais-je d’autre ? Et pourquoi le fais-je ? Pour éviter que lui et ses semblables nient que Dieu inflige les peines. Car ils sont nombreux ceux qui, n’y comprenant rien, subvertissent la foi qu’ils prétendent défendre. Faites l’essai autour de vous : demandez aux coreligionnaires de votre paroisse s’ils croient que Dieu inflige les peines .
Vous le savez bien, interroger dans une paroisse la foi des fidèles risque de nous obtenir des réponses théologiquement affligeantes. Ce qui n’enlèvera rien à la qualité de la foi des personnes car même au sein de l’Eglise il existe des « ignorances invincibles » et je crains que votre « méthode » ne contribue pas à la diminuer, alors que vos connaissances le pourraient.
Compte tenu du sujet, un cas extrême serait un cas où il n’y a pas plus de péché d’un côté ni de l’autre, ou alors des deux côtés (en supposant qu’il n’y en ait que 2 qui restent pour poser ce dilemme). Et où il n’est pas si évident d’être certain que notre choix soit le bon. On peut toujours penser qu’un jour on sera assez sage pour savoir ce qui serait le mieux, mais au moment d’en décider, la raison sèche.Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Le choix est toujours un acte de volonté éclairé par l’intelligence. Prenons un exemple extrême.
Non pas, et je ne juge pas de vos intentions, mais du résultat. Puisque vous me permettez de supposer que vos intentions sont droites, alors acceptez mes remarques précédentes et réfléchissez-y, elles sont désintéressées. Ce sont de simples suggestions relevant du bon sens, et vous en ferez ce que vous voudrez.Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Mais là encore vous me prêtez des intentions. Vous semblez désireux que je vous parle de moi,
Loin de me froisser (je commence à vous connaître…), votre réponse m’a été d’un grand intérêt et j’ai bien fait d’insister.Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Je suis en désaccord formel avec : « il voudrait ne pas l’avoir à l’exiger ». De fait, il l’exige, ce qui suppose qu’il le veuille. Quant à ce qu’il voudrait, c’est présumer de ses intentions cachées : c’est présomptueux.
Je suis entièrement d’accord pour dire que celui qui aime Dieu de charité aime Dieu pour Dieu et non pour lui-même. D’accord aussi pour dire que celui qui aime Dieu de charité vise d’avantage la fin dernière absolue, Dieu, que la fin dernière relative (la béatitude de celui qui est en Dieu). Mais il est interdit (j’ai des textes magistériels à l’appui) d’en exciper pour prétendre qu’il serait peccamineux de rechercher son bonheur en recherchant Dieu. Il faut seulement subordonner notre désir de béatitude à notre désir de Dieu. Et oui, dans ce désir de Dieu, on peut s’oublier soi-même, et c’est bon.
Je suis en désaccord total avec l’idée que, pour aimer Dieu Souverainement Aimable, on doive ou on puisse oublier qu’il est Dieu : il est strictement impossible d’oublier Dieu pour l’aimer. Car l’amour est toujours amour de quelque chose ou de quelqu’un : vous ne pouvez pas aimer Dieu sans penser à Dieu. Comme quoi votre propos prétendument « mystique » relève d’un mysticisme de bas-étage, sans vouloir vous froisser.
Sur votre premier désaccord formel, n’est-ce pas pourtant la situation réelle telle qu’elle se présente quand il laisse une personne ignorer son existence, ou comme Adam et Eve envers qui il n’avait demandé aucun culte ? Il l’exige pour certains, mais apparemment pas pour tous.
Et sur votre désaccord total, j’ai 2 questions :
- Celui qui ne connaissant pas Dieu, l’aura aimé sous la forme d’un pauvre (Mathieu, 26 : 39-40), vous diriez qu’il pensait à Dieu ?
Celui qui aimerait Dieu sans se préoccuper de ses attributs et de tout ce qu’il peut en connaître, et qui en cela pourrait se tromper (combien de personnes prennent Dieu pour un autre (et souvent le diable correspondrait) au regard de ce qu’ils en pensent ou en espèrent !) ne pourrait-on pas dire qu’il l’a oublié, même quand par miracle il « tomberait juste » ?
J’avais déjà compris ce que vous disiez et je crois que vous le savez et que je suis d’accord. Je ne réfléchis pas une heure à ce que j’écris pour être sûr de ne pas dire une bêtise littérale, d’autant que je pensais à ce que je voulais dire et non à ce que pouvait vouloir aussi dire les mots qui me le permettaient. Si cela peut vous faire plaisir, je reconnais que le sens littéral est erroné, surtout dans la seconde phrase. Mais je crois aussi que vous avez parfaitement compris maintenant ce que je voulais dire, d’ailleurs vous revenez à « un coup d’avant ». Il y a une façon de comprendre mon propos qui n’a rien d‘abominable et qui ne dit pas ce que vous ajoutez. L’idée que vous défendez est tellement évidente ! Ne pouvez-vous accorder le bénéfice du doute, ou du moins vous en donner le bon sens, au lieu de « sortir les grands mots » ?Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Pour le premier point, vous avez littéralement écrit les horreurs suivantes : « Dieu ayant créé, est supérieur à Dieu, en tant que Dieu n’ayant pas encore créé. Parce qu’il a l’hommage et la reconnaissance des créatures en plus » ; « Car le Dieu qui n’avait pas créé s’ordonne à celui qui a créé et qui pour cela a besoin de ses créatures. C’est là l’humilité de Dieu ».Je n’invente rien : vous avez dit que Dieu acquiert une supériorité, donc une perfection, du fait qu’il crée ; la créature étant ce qui est sensé perfectionner Dieu, votre propos sera toujours abominable.
La façon même dont vous me « reprenez » laisse entendre que vous savez que je vous comprends très bien… alors ?
Si vous voulez que je le dise moi-même autrement, je dirai que l’amour de la créature pour Dieu, du fait de sa liberté de créature, vient en plus à l’amour de Dieu et que c’est bien ce qui explique Son choix de cette liberté, car sans quoi où en serait la gloire, gloire qui n’existait pas avant la création. Que Dieu n’y acquiert aucune supériorité est évident, ce serait d’abord à l’égard de qui ou de quoi ! Il n’empêche qu’il n’y a pas une parfaite égalité entre l’avant et l’après, sinon en lui-même, or tout dépend de Lui. Donc il y a bien pour Lui une gloire plus grande après.
Je vais laisser de côté votre comparaison, ce sera plus sage, sinon pour vous faire observer qu’il n’y a pas qu’une théologie et que les mêmes mots peuvent avoir des sens différents. En plus tout le monde n’est pas « théologien », du moins n’en connaît pas le vocabulaire pour autant qu’il soit commun, ce qui ne veut rien dire quant à la qualité de la « théologie » de chacun.Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 18 févr. 2022, 16:50Pour le second, vous êtes ici comme Dumouch, qui use des mots reçus de la théologie pour en vider le sens.
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C’est à chacun de deviner le sens des mots comme l’autre les emploie, car ce qui importe c’est la pensée, pas les mots.