Marie2964 a écrit : ↑mar. 28 mai 2024, 15:18Tiens, je me serais fourvoyée? Ouh la, je vais en référer à mon prêtre.
Pour être plus précis, j'entends par prosternation le fait de se placer les deux genoux sur le sol et d'abaisser le haut du corps jusqu'à ce que le front soit en contact avec le sol. Cela n'existe pas dans la liturgie latine.
L'attitude d'adoration dans la liturgie latine est l'agenouillement, les deux genoux sur le sol, ou la génuflexion avec le genou droit touchant le sol.
Pendant la messe célébrée selon le rite romain réformé, ainsi qu'il est prévu par la Présentation Générale du Missel Romain :
43. Les fidèles se tiendront debout depuis le début du chant d´entrée, ou quand le prêtre se rend à l´autel, jusqu´à la prière d´ouverture (collecte) inclusivement; au chant de l´Alléluia avant l´Évangile; pendant la proclamation de l´Évangile; pendant la profession de foi et la prière universelle; et depuis l’invitation Orate fratres (Prions ensemble) avant la prière sur les offrandes jusqu´à la fin de la messe, excepté ce que l´on va dire.
Ils seront assis pendant les lectures qui précèdent l´Évangile et le psaume responsorial; à l´homélie et pendant la préparation des dons pour l’offertoire; et, si on le juge bon, pendant qu´on observe un temps de silence sacré après la communion.
Ils s´agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l´exiguïté des lieux ou le grand nombre des participants ou d´autres justes raisons ne s´y opposent. Ceux qui ne s’agenouillent pas pour la consécration feront une inclination profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration.
Il appartient toutefois à la Conférence des évêques d´adapter les gestes et les attitudes décrits dans l’Ordinaire de la messe à la mentalité et aux justes traditions des peuples, selon la norme du droit[53]. On veillera cependant à ce qu´ils correspondent au sens et au caractère des différentes parties de la célébration. Là où il est de coutume que le peuple demeure à genoux depuis la fin du Sanctus jusqu’à la fin de la Prière eucharistique, et avant la communion quand le prêtre dit Ecce Agnus Dei (Voici l’Agneau de Dieu), il sera bon de conserver cette coutume.
Pour obtenir des attitudes et des gestes communs au cours d’une même célébration, les fidèles suivront les monitions du diacre, ou d’un autre ministre laïc, ou du prêtre, selon les indications du Missel.
L'agenouillement pendant la consécration s'entend du récit de l'Institution, étant précisé qu'en France, la coutume est de s'agenouiller depuis la fin du Sanctus jusqu'à la fin de la prière eucharistique, de même que lorsque le prêtre dit l'
Ecce Agnus Dei et qu'est récité le
Non Sum Dignus. On pourrait certes en douter vu la pratique généralement constatée, mais en bonne théorie juridique, la coutume ne s'éteint pas du seul fait qu'elle n'est pas respectée.
Cela étant, vous relèverez que l'objectif souhaité est une communauté d'attitudes chez les fidèles au cours d'une même célébration et que, sous ce rapport, il convient de ne se conformer à la coutume héritée que si elle est effectivement suivie lors de la célébration. A défaut, il conviendra de ne s'agenouiller que lors de la consécration, ce qui est sans doute une excellente chose puisque cela permet de mettre un peu d'animation au moment le plus sacré de la Sainte Messe, où il serait dommageable pour la piété des fidèles que le recueillement soit excessif.
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