Voici les versets de Mt 5 en question :
Quelques considérations sur ces versets :46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
1. Jésus me semble faire ici l'apologie du dépassement de soi ; peut-être vise t il également le lien (coupable ?) charnel de parenté (filiation ou autre), agissant comme une zone de confort dont il est difficile de sortir
2. Sa grille d'évaluation semble passer par le critère du mérite et/ou de l'extraordinaire.
Je serais tenté de penser que Jésus, s'il ne "stigmatise" pas les comportements ordinaires de publicain ou de païen, invite néanmoins ses disciples à se montrer dignes en choisissant d'adopter des comportements extraordinaires.
A mon sens, c'est ce surpassement qui fait la marque du chrétien, sa différence. Encore une fois, je n'ai pas l'impression que Jésus stigmatise ce qui est ordinaire, mais qu'en tout cas, il estime valeureux ce qui est extraordinaire. Je me demande si ce ne serait pas un critère de "barême" du Seigneur.
Et or,
ce qui est ordinaire, par exemple pour l'eau de pluie (suffisamment froide), c'est de tomber sur le sol, former des ruisseaux, rivières, etc.. Il serait extraordinaire que la même eau (suffisamment froide) monte vers le ciel. Il me semble que c'est pourtant pour quelque chose de cet ordre que "coache" le Seigneur dans ces versets.
(Peut-être d'ailleurs cet "extraordinaire" est il une voie unique pour progresser en "être", au sens chrétien)
J'aurais une question afférente à ces considérations, svp, liée aux crispations belliqueuses (et évidemment bien ordinaires) que je vois dans notre monde contemporain :
En supposant qu'avant cet enseignement, prévalait la Loi du Talion, très ordinaire, à laquelle aujourd'hui encore semble se vouer un grand nombre, pensez vous qu'il existe dans le monde une spiritualité, alternative au christianisme, dont le représentant "coacherait", comme à mon sens le fit Jésus, dans l "extraordinaire" et/ou dans l "être" ?