Non, ça ne le justifie pas, ce qui le justifie c’est malgré tout que cette survivance met devant un choix ceux qui pensent à devenir prêtres, car il n’y a pas de vraie passerelle entre les 2 rites, comme il en existe avec les autres, et du coup cela oblige à un choix qui explique selon moi la perplexité ici de ce candidat et qu’il soit dans une démarche introspective - ce qui est normal, mais pas au point qu’elle prenne autant de place…. Et je crains qu’il s’y englue… et se décourageGaudens a écrit : ↑sam. 04 janv. 2025, 15:54 Evidemment,les répétitions obstinées de Christian K sur ce sujet (et d'autres) sont assommantes à la longue mais ça ne justifie pas d'expliquer la grande faiblesse des vocations dans l'Eglise "conciliaire" de rite paulin par l'"hésitation" due au maintien des rites de St Pie V.
(Non pas à cause du post de Kerygme qui au contraire visait à l'aider à s'en sortir...)
La tentative de Benoit XVI à cet égard a échoué et ne pouvait qu’échouer à cause d’un clivage qu’il a sous-estimé de la part de ceux à travers qui survit le rite tridentin. Le « malaise » est plus profond, il ne concerne pas à proprement parler cette messe mais sans la cristallisation qu’elle a permise, il aurait pu se dissiper.
Sur tous les sujets doctrinaux de fond, depuis le temps, ils auraient pu les approfondir et s’expliquer, mais au lieu de cela ils attendent que ce soit le magistère qui le fasse comme si c’était à eux d’en juger et non plus le contraire, en rapport avec la vérité.
Pour en revenir à cette perplexité, s’il n’y avait pas cette nécessité de se prendre en charge à travers un rite, avec tout ce qu’il implique derrière ce choix, il serait plus facile de s’en remettre à la Providence, au lieu de cela une butée peut survenir qui sera une véritable « jetée », au sens propre, et qui peut paraître infranchissable car il faudrait savoir d’avance ce qui est et qu’on ignore.
Ce n’est pas totalement flagrant chez Corneille, mais son idée d’aller en Russie pour suivre sa vocation - il parle le russe, aime la Russie et connait l’orthodoxie, est doué en apologétique, certes, mais surtout il y a là-bas un contexte qui veut un seul séminaire et ce serait bien une façon d’éliminer ce poids par celui d’une lutte contre une demi-persécution, et en milieu à dominance orthodoxe la liturgie ne pourra qu’être d’un bon niveau pour être « concurrentielle».
Cette concurrence existe bien. Et ils sont de moins en moins marginaux à cause de leur durée, et d’une certaine ampleur prise. Au début du mouvement, avant même Ecône, il aurait suffi de très peu d’excommunications et cela aurait été étouffé sans aucune « sortie ». Maintenant… ce serait une nouvelle Eglise qui se donnerait ses règles et se perpétuerait…
Je ne vous en veux pas du tout de ne pas être d’accord avec moi, au contraire, cela me fait réfléchir et c’est tout l’intérêt. La cause que vous indiquez existe assurément, mais je pense que l’impact de cette sécession, ou contestation d’autorité (c’est grave et très profond !), fut particulièrement fort sur les vocations que moi j’appellerai traditionnelles (et non marginales comme le sont celles des tradis par tradi familiale) car si ne s’était pas constitué une force de résistance, elles auraient moins été freinées par des scrupules, des hésitations, un doute sur leur droit d’influencer une issue incertaine, de constituer une sorte de caution, je parle pour les plus intègres et les moins fanatisées, les plus cultivées – or qui sont nombreuses dans cette « population potentielle » pour qui ce thème est crucial. (Et il est normal à partir de là que les fréquentations aient aussi baissé : « frappez les pasteurs et les brebis se dispersent »…)Gaudens a écrit : ↑sam. 04 janv. 2025, 15:54 A cet égard, j'ai écrit dans le passé ce qui m'apparaissait comme des déficiences de la liturgie traditionnelle, symétriquement aux déficiences de la liturgie Novis Ordo.Je ne vois donc pas celle-ci comme "le salut" en la matière. Mais je pense que l'assèchement des vocations vient de beaucoup plus loin et pour le dire en gros d'un assèchement de la proclamation chrétienne et catholique au profit d'idéologies et de pratiques séculières. Un sujet où nous ne devrions pas avoir beaucoup de divergences, je crois.
Population à laquelle j’ai appartenu et comme le dit Kerygme, peut-être que j’en suis encore trop influencé… mais pas au point d'en faire un cas personnel, car j'ai retrouvé ce dilemme chez beaucoup d'autres exprimé de façons diverses.