Mais enfin ! D'abord, Singapour change. Ensuite, on pourrait comparer avec le palmarès des pays socialistes, tiens, il se fait qu'il y en a un peuplé de personnes qui ont la même culture que la plupart des Singapouriens, la Chine populaire. Combien de morts durant, je prends un événement au hasard, la révolution culturelle ? Combien d'exécutions tous les ans en Chine ? Combien de prisonniers politiques au Lao-gaï ? Et tiens, quelle est la situation des catholiques dans le paradis socialiste ?aramis a écrit :Mon cher Guelfo,
Tu prends des exemples saisissant en effet : Taiwan, Singapour...
Sais tu ce qu'on risque à allumer une cigarette dans la rue à Singapour ? Et le droit des femmes, en as-tu entendu parler ?
Quant aux "droits des femmes", je ne reconnais aux femmes aucun droit que les hommes n'auraient pas.
Désolé, mais si Singapour a en effet un régime autoritaire (et encore, la France dans le genre c'est pas mal non plus) qui d'ailleurs se fissure peu à peu, ça ne vaut pas pour Taïwan ou un autre pays que j'ai cité et que bizarrement tu oublies, la Corée du Sud. D'ailleurs, "autoritaire" n'implique pas que les droits de l'homme sont "inexistants". Ca, aujourd'hui, il faut plutôt regarder du côté de la Corée du Nord, de la Chine populaire ou de Cuba.Plus généralement, ces pays dont tu parles, et qui c'est vrai ont réussis des performances remarquables en matière d'économie, sont des pays où les droits de l'homme sont inexistants.
Ce qui est immoral est d'enfreindre le décalogue, en l'occurrence, TU NE VOLERAS POINT. Ce n'est pas parce que tu bosses dans une usine que tu en es propriétaire. Ce n'est pas parce que tu fais le ménage chez moi que tu as le droit de le faire jusqu'à la fin de tes jours.Et on en arrive au fond du débat : En tant que chrétien, je ne peux admettre qu'on jettent à la rue des travailleurs (quelle que soit leur nationalité), parce qu'une poignée d'actionnaires sans scrupules considèrent qu'il est plus rentable d'exploiter des pauvres gens qui n'ont ni le droit de grève, ni le droit à la parole. C'est immoral, même si tu n'aime pas ce mot. Et c'est l'essence même du capitalisme que tu défends.
Le reste de ton post démontre que tes conceptions économiques sont fausses, puisque tu considères que l'économie est un jeu à somme nulle, alors que toute l'histoire de l'humanité démontre le contraire. On comprend cela depuis les scolastiques, mais la superstition économique a la vie dure. Il est vrai que tu n'as pas le choix, parce qu'accepter que tu te trompes implique la reconnaissance de l'injustice de la cause que tu défends.
Les bolchéviks ont tué 100 millions de personnes, plus même que les nazis. Comparer le libéralisme au bolchévisme, c'est insulter la mémoire de tous ces morts. Je ne l'accepte donc pas.Je suis cependant sensible à une de tes remarques : Que faire pour les pays pauvres ?
C'est toute la question de la construction européenne, qui doit permettre à terme au travailleurs polonais d'avoir le même niveau de vie que nous. C'est à dire un salaire convenable, des droits sociaux, une sécurité sociale, etc...
Evidement, les libéraux européens préfereraient que les français s'alignent sur le mode de vie polonais. Comme quoi entre les bolcheviks et les capitalistes, il n'y a que la manière qui change. Le but est toujours le même : exploiter les peuples.
Ensuite, le monde ne s'arrête pas à l'Europe, ce qui me mène à la remarque de VR: Saint-Augustin dit peut-être qu'on doit se préoccuper davantage de son voisin que d'un étranger (anticipant Le Pen de manière saisissante, du moins dans la lecture que tu en fais...) mais il ne dit certainement pas qu'on peut déposséder un étranger pour autant que le bénéficiaire de cette expropriation soit un national. Ca, ce n'est pas chrétien.