Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifester

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par jeanbaptiste » mer. 10 juin 2009, 20:32

D'ailleurs cette déconsidération de la reproduction est tout à fait significative du rapport que nous entretenons avec la naissance.

Pour Hannah Arendt la naissance d'un enfant était le signe du renouveau, d'un nouveau commencement : "un enfant et né dans une mangeoire" n'arrête-t-elle pas de répéter à la fin de la Condition de l'Homme Moderne.

Aujourd'hui la procréation, s'unir pour donner naissance à un enfant est un acte "bestial", bas. Au moment même ou nous nous gargarisons des découvertes de Darwin en croyant qu'il a donné un coup à l'Église en faisant de l'homme un animal comme les autres (ce que l'Église n'a jamais niée) ! Au moment même ou nous réfléchissons, à bon droit, à une sorte de droit animal !

Au moment même ou tout le monde s'émeut pour les expériences scientifiques sur les animaux, nous regardons de travers, au nom du progrès scientifique, ceux qui combattent l'usage des embryons humain dans la recherche scientifique.

Finalement la question de la bestialité on la ressort toujours quand ça nous arrange.

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par zélie » jeu. 11 juin 2009, 0:10

a sexualité est devenu un acte d'amour, de désir, et non plus de reproduction. Nous ne sommes pas des bêtes.
jeanbaptiste a écrit :La reproduction est un acte d'amour et de désir. Et en ce sens elle conjugue notre animalité, le fait que nous ayons un corps animal, et notre humanité tournée vers Dieu, le fait que nos actes soient orientés par et vers l'amour.
L'accouplement, ou l'acte sexuel pour l'homme, n'a qu'une seule et unique finalité biologique, c'est la reproduction. Cette finalité est tellement inscrite dans l'aspect biologique qu'elle est hautement favorisée par tout un tas de facteurs: tout ça c'est pas moi qui le dis, c'est les cours que tout un chacun a eu en filière S.
Le reste, plaisir, désir, etc... n'est que facteur concourant au but ultime, et pour l'homme participation à la construction psychologique qu'il pose autour d'un acte animal dans un processus d'humanisation. Pareil, c'est pas de moi.
En clair la reproduction est un sous-ensemble de la sexualité, mais est aussi son but principal.
je rappelle que l'avortement est un choix difficile à prendre pour la femme, et doit être murement réfléchit.


Non, pas pour tout le monde, et c'est ça le drame, parce que ce devrait l'être. Pour certaines femmes l'idée d'humanisation de leur foetus est tellement gommée qu'elles n'en sont déjà plus à "réfléchir" ou a faire un choix "difficile", c'est tellement évident qu'il faut toujours avorter, et avorter est un moyen de contraception; c'est pas moi qui le dis pour vous enquiquiner inutilement, c'est elles qui me le disent avant et après l'avortement: on avorte d'abord pour "ne pas avoir d'enfant malade", pour "ne pas avoir le petit dernier à 40 ans", pour "ne pas avoir des jumeaux", parce que "c'est un moyen de contraception comme un autre" et je peux même témoigner de femmes qui ont avorté 6 fois, dont trois fois de jumeaux! Sauf une fois, où la très jeune avortante était mutique et faisait penser à une sombre histoire, toutes les femmes que j'ai vu aller au bloc op y sont allées contentes, soulagées et "enfin débarassée d'un souci inutile"!!!! Dans la plupart des cas, les larmes viennent après, quand enfin elles se rendent compte, et parfois certaines sont revenues me voir un an après seulement, effondrées de ce qu'elles avaient fait. Comme quoi la prise de conscience est réelle, mais pas anticipatoire dans la plupart des cas. Le vécu difficile ne commence souvent qu'après l'acte, quand la femme prend enfin la mesure de son acte et se met à réfléchir. Avant, dans la plupart des cas elle est dans le refus du dialogue tellement elle veut "faire d'abord et discuter après"; et si les motifs de peur panique existent, ils sont exceptionnels, le cas général restant le confort professionnel et conjugal de la femme, position d'ailleurs où les hommes sont tout à fait partie prenante, mais tout autant absent aux cotés de leur épouse le jour de l'intervention...
Et s'il est rapide, c'est pour abréger le plus possible la douleur de la femme, même si un travail psychologique est souvent nécessaire par la suite.
Et jamais conduit. Et si la décision est rapide, c'est pour respecter les délais, parce que la femme n'angoisse pas d'avorter ou de ne pas avorter, mais de risquer de dépasser les délais légaux et de se retrouver à aller subir l'IVG chez les voisins. Certes j'admet qu'on ne peut pas en faire un cas général, mais c'est pas loin.

Les femmes ne "se débarrassent pas des bébés" comme vous dites, elles font le choix de ne pas mener une grossesse, accoucher, puis élever un enfant.
D'abord je n'accuse pas les femmes, mais la société en général, l'homme au sens général; et si, la société a fait le choix suivant:
"avorter c'est moins cher, plus facile et moins long qu'éduquer, construire un regard hautement responsable, parce que construire ce regard ferait s'écrouler l'aspect vache-à-lait du citoyen, l'armerait trop face à la société de consommation, donc consommons, même du plaisir, et avortons au lieu de réfléchir à nos actes". On se "débarasse" de "quelque chose" qui gêne le bon déroulement de notre vie baignée de confort et d'hédonisme, parce que comme le souligne Jean-Baptiste, la femme qui risque sa vie si on la découvre enceinte n'est plus le cas général, même si je ne nie pas que de tels cas existent.

La grossesse, l'accouchement, l'éducation ne sont plus un choix après l'acte sexuel, ils en sont la continuité logique. C'est l'acte sexuel qui est un choix. Sans réduire la sexualité à un acte sexuel reproducteur, avoir les yeux ouverts sur la réalité des choses, c'est d'abord commencer par reconnaître qu'à partir du moment où on pratique un acte sexuel par les voies normales, on pratique ipso facto un acte reproducteur, à haut potentiel de réussite, même malgré les moyens de contraception.
cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
Je suis bien d'accord, et c'est justement pour cette raison que j'aimerai que l'on arrête de décider de la mort de plusieurs millions d'être humains chaque année sur cette planète.
Je suis bien d'accord aussi.

Amicalement,

Zélie

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Invité » jeu. 11 juin 2009, 8:23

L'embryon n'est pas ce qu'il pourrait devenir !! Ce n'est donc pas un bébé.

Et sachez que l'essence de l'homme ne se réduit pas à son patrimoine génétique.
La vie embryonnaire a une valeur morale croissante en fonction du stade du développement foetal, mais cette valeur ne sera jamais l’égal de la vie de l'homme dès sa naissance.
Par ailleurs, l’embryon n’est pas une "vie indépendante". Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.
"Un foetus n’est ni une chose, ni un tissu - il ne peut néanmoins pas être assimilé à une personne humaine qui est déjà née" (PD Dr. théol. Alberto Bondolfi, dans: "Walliser Bote", 29.3.96).

"L’embryon n’est pas ce qu’il pourrait devenir. De même qu'une chenille n’est pas un papillon." (Hans Saner)

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par jeanbaptiste » jeu. 11 juin 2009, 9:59

Un enfant n'est pas l'adulte qu'il pourrait devenir. Son être ne se réduit pas à son patrimoine génétique.

La vie humaine a-t-elle une valeur morale croissante du 1e âge au 4e âge ?

Peut-on écraser la chenille par plaisir mais pas le papillon car ce dernier est plus "développé" ?

Tirez-en les conclusions que vous voulez.

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Pneumatis » jeu. 11 juin 2009, 10:45

Touriste a écrit :L'embryon n'est pas ce qu'il pourrait devenir !! Ce n'est donc pas un bébé.

Et sachez que l'essence de l'homme ne se réduit pas à son patrimoine génétique.
La vie embryonnaire a une valeur morale croissante en fonction du stade du développement foetal, mais cette valeur ne sera jamais l’égal de la vie de l'homme dès sa naissance.
Par ailleurs, l’embryon n’est pas une "vie indépendante". Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.
"Un foetus n’est ni une chose, ni un tissu - il ne peut néanmoins pas être assimilé à une personne humaine qui est déjà née" (PD Dr. théol. Alberto Bondolfi, dans: "Walliser Bote", 29.3.96).

"L’embryon n’est pas ce qu’il pourrait devenir. De même qu'une chenille n’est pas un papillon." (Hans Saner)
Oui, votre discours revient à ce que je disais un peu en amont dans ces pages : tout est question d'appréciation personnelle. Mon enfant de 5 ans me pourri trop la vie, je peux donc m'en débarrasser, pas de problème, ce n'est pas encore complètement un humain ! Comme dit Jean-Baptiste, tirez-en les conclusions que vous voulez.

Une question soudain : est-ce qu'une personne en fin de vie est au sommet de sa valeur morale ou est-ce que selon vous cette valeur morale commence aussi à décliner avec les maladies, au point qu'on puisse par exemple justifier l'euthanasie. Quelle est donc cette valeur morale dont vous parlez ? Quel est son critère ? Celui d'être utile à la société ? Hum... ça me rappelle soudain certaines heures sombres de l'histoire.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Cgs » jeu. 11 juin 2009, 12:47

Bonjour,
Touriste a écrit :L'embryon n'est pas ce qu'il pourrait devenir !! Ce n'est donc pas un bébé.
Et en quoi l'embryon n'est pas ce qu'il pourrait devenir ? Il a tout ce qu'il faut pour se développer, devenir un foetus, puis un bébé, puis un enfant, puis un adulte. Son essence ne change pas au travers de son existence.
Et sachez que l'essence de l'homme ne se réduit pas à son patrimoine génétique.
C'est tout à fait juste. En revanche, nous avons besoin de critères objectifs pour savoir ce qui est un être humain et ce qui n'en est pas. Or, le seul critère que la science reconnaît comme quasiment unanime est le critère génétique. Après, ce n'est qu'une question de développement, sur laquelle d'ailleurs nous n'avons pas tout pouvoir.
La vie embryonnaire a une valeur morale croissante en fonction du stade du développement foetal, mais cette valeur ne sera jamais l’égal de la vie de l'homme dès sa naissance.
Comment mesurez-vous la croissante morale ? Et comment comparez-vous la croissance morale de l'embryon de 3 jours et celui de 8 mois ? Ce type d'argument est vraiment dangereux, et peut expliquer des dérives eugéniques absolument horribles...
Par ailleurs, l’embryon n’est pas une "vie indépendante". Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.
C'est vrai. Mais ceci est vrai aussi du bébé qui a un mois. Il ne peut pas se développer sans aide d'autrui. Le bébé n'est pas plus indépendant que l'embryon. Ce n'en est pas moins un être humain. Et même, certaines personnes handicapées restent dépendantes à vie, ne pouvant se développer sans une aide extérieure. Eux aussi vous les qualifiez de chose et les excluez de l'humanité ?

"Un foetus n’est ni une chose, ni un tissu - il ne peut néanmoins pas être assimilé à une personne humaine qui est déjà née" (PD Dr. théol. Alberto Bondolfi, dans: "Walliser Bote", 29.3.96).

"L’embryon n’est pas ce qu’il pourrait devenir. De même qu'une chenille n’est pas un papillon." (Hans Saner)
Il est facile de citer sans argument.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Anne » ven. 12 juin 2009, 4:23

Paly a écrit : Et on ne pourra jamais empêcher un homme et une femme de faire l'amour. La sexualité est devenu un acte d'amour, de désir, et non plus de reproduction.
Nous ne sommes pas des bêtes.
Au contraire, ce que bien des gens pratiquent est bien un acte de désir (dans le sens bas du terme), et il s'agit rarement d'amour...

Pour plusieurs, il s'agit en fait d'une masturbation avec partenaire puisque celui-ci (ou celle-ci) importe peu et qu'il (elle) devient tout à fait "jetable", dans le cadre d'une relation transitoire... basée sur ledit désir et pas grand-chose d'autre!

Ça me rappelle ce sidéen vu à la télé qui ne voyait pas pourquoi il devrait aviser ces partenaires de son état de santé. On sentait très bien en filigrane que ce qui l'intéressait, c'était de pouvoir continuer à baiser, et au :diable: ses partenaires! Méchant nombril!
De toute façon, que ce soit de l'acte sexuel comme de la décision d'avorter, cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
De toute façon, que ce soit de décider de s'occuper de pépé ou de mémé (ou du trisomique, ou du taré, ou du malade, insérez au choix) ou de l'euthanasier, cela relève du choix personnel et on ne peut décider de la vie des autres.

De toute façon, que ce soit de préserver la vie de cette s... de femme (de ce mec dégueulasse) ou de décider de la supprimer, cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
<:

Comme je l'ai déjà dit sur l'autre fil portant sur l'avortement, ça fait une belle jambe à celles qui ont reçu la vie de leur mère (qui n'avait peut-être pas du tout, mais alors pas du tout envie d'avoir un enfant à ce moment-là de leur vie, de vouloir la refuser aux autres!

Je crois que beaucoup de femmes seraient étonnées d'apprendre la réaction de leur mère en apprenant qu'elles étaient enceintes d'elles!
C'est joli, d'avoir un nombril d'une telle taille que, forcément, nos parents ont voulu de la merveille qu'elles sont, inconditionnellement!
:siffle:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Souricette » ven. 12 juin 2009, 16:45

Raistlin a écrit : Le fait est que nul scientifique ne vous dira qu'avant 3 mois, ce n'est pas un être humain : seule votre idéologie vous le dit. (Et comme il ne s'agit qu'une idéologie, ça n'a aucune valeur scientifique)
En outre, étant donné que le délai légal n'est pas le même partout, qui a raison ? Où est la "frontière" de l'humain ? 3 mois ? 6 mois ? A la naissance ?
Et quant à cette histoire d'amas de cellules, ça ne change rien. Si on raisonne ainsi, d'un point de vue strictement matérialiste, nous ne sommes tous que des amas de cellules. Que cet amas soit gros ou petit n'a pas d'importance, on peut le supprimer comme on veut si on vous écoute.
Bref, la démonstration est faite qu'encore une fois, vous n'avez aucun argument rationnel.

Dès la première cellule, issue de la fécondation, tous les chromosomes sont présents ainsi que le code génétique complet. A 3 semaines après la fécondation, son coeur bat, et avant 6 semaines le cerveau produite cdes ondes cérébrales. Après la 8e semaine, le corps est complètement formé, il n'a plus qu'à se perfectionner.
Si on peut sauver à présent un foetus de vingt semaines, peut-être un jour pourra-t-on permettre de vivre à des foetus encore davantage prématurés. Continuera-t-on à dire que ce ne sont pas des êtres humains ?

Et, comme le dit Raistling, les premières cellules sont elle-même issue d'autres cellules, celles du père et de la mère qui sont donc eux aussi, des "amas de cellules".
Dernière modification par Souricette le ven. 12 juin 2009, 17:24, modifié 2 fois.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Souricette » ven. 12 juin 2009, 17:04

Paly a écrit : Après tout, qui pourrait dire qu'un foetus de quelques semaines de grossesse ne souffre pas quand on fait avorter une femme?
Cela ne fait pas longtemps que les médecins ont découvert que le foetus souffre. Et même, avant on prenait tellement peu en compte de la souffrance du nouveau-né, qui ressent la douleur beaucoup plus fort qu'un enfant de deux ans, qu'on les opérait sans anesthésie. Maintenant on a recours à l'anesthésie pour l'enfant dès le ventre de sa mère. Ce qui soulève une ambiguïté : on l'anesthésie pour le soigner, mais on le fait souffir pour l'avorter. Par exemple, l'avortement par solution salée brûle la peau du bébé durant plusieurs heures avant qu'il n'expire.
On sait que le bébé est sensible aux caresses dès le ventre de sa mère, que son sens tactile entre autres est très développé, et on sait maintenant qu'il ressent de la douleur.

De plus en plus de médecins, pas forcément chrétiens, refusent de pratiquer l'avortement. C'est pourquoi on appelle les ages-femmes "en renfort".
Seulement voilà, une femme peut décider de ne pas engager une grossesse et garder un enfant. Certes, il existe beaucoup de moyens de contraceptions, et on pourrait croire que les femmes qui tombent enceintes doivent assumer. Mais les accidents arrivent, le risque zéro n'existe pas.
Pour ces femmes là, qui ne désirent pas d'enfant, ce dernier recours doit exister.
Elles ne désirent pas d'enfant, mais l'enfant est là. Et sa vie a autant de valeur que celle de sa mère. Ne serait-il pas préférable qu'avec beaucoup de douleur et de bienveillance on éveille le sens maternel de ces femmes à l'accueil de l'enfant que de ne leur propser que l'avortement comme seule solution ?
Dernière modification par Souricette le ven. 12 juin 2009, 17:25, modifié 2 fois.
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Message non lu par Souricette » ven. 12 juin 2009, 17:19

Paly a écrit : D accord, donc vous vous aimeriez que l'avortement redevienne interdit par la loi.
Vous aimeriez que toutes les femmes soient forcées à mener une grossesse et donc à accoucher au final (je rappelle que la grossesse et que l'accouchement sont des risques pour la santé de la femme). Alors imaginez une femme qui est forcée à mener une grossesse et un accouchement, elle ferait tout pour faire une fausse couche (ne mangerait plus, pratiquerait une activité physique intense, etc... et mettrait donc sa propre vie en danger (et son moral)).

Plus grave:
Si l'avortement est autorisé, c'est parce que des millions de femmes en France ont été obligée de se faire opérer dans des conditions déplorables afin d'avorter (car si pas légal, cela se fait "maison"). Certaines en sont mortes. Donc si l'avortement redevient interdit, ces pratiques "barbares" vont resurgir (on ne peut pas surveiller toutes les femmes, si elles veulent cesser leur grossesse il y a toujours un moyen :roule: ) et l'avortement en sera d'autant plus douloureux pour la femme.
Quelle solution proposeriez vous pour pallier à cela ?
Mais ce n'est pas parce que l'avortement est légal qu'il est sûr. Il peut léser les organes reproductifs, l'utérus, le col utérin, les intestins qui peuvent être perforés, le système immunitaire ; il y a de plus des risques d'hémorragie comme à l'accouchement, des risques d'infection. Et puis il y a les risques à plus long terme de stérilité, de maladie inflammatoire perlvienne, de cancer du sein (c'est prouvé), de fausses couches, d'accouchement difficile, de naissances prématurées, de grosses extra-utérine. Et bien sûr les séquelles psychologique, pour la mère mais aussi pour le père.

Il n'est pas forcément plus risqué de porter une grossesse à terme, et il est n'est pas rare que certaines fausses couches naturelles aient lieu pour cause psychologique lorsque la mère n'était pas prête à porter l'enfant, ou que les soins prodigués à la mère pour la soigner durant sa grossesse aboutissent à la mort naturelle du bébé.

Enfin, dans les pays où l'avortement est légal, non seulement le nombre d'avortements a augmenté, mais le nombre d'avortements clandestins n'a pas diminué (voir le cas de la Scandinavie), car l'avortement à l'hôpital n'est pas anonyme.
Dernière modification par Souricette le ven. 12 juin 2009, 17:29, modifié 2 fois.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Paly » ven. 12 juin 2009, 17:20

AnneT a écrit :
Paly a écrit : Et on ne pourra jamais empêcher un homme et une femme de faire l'amour. La sexualité est devenu un acte d'amour, de désir, et non plus de reproduction.
Nous ne sommes pas des bêtes.
Au contraire, ce que bien des gens pratiquent est bien un acte de désir (dans le sens bas du terme), et il s'agit rarement d'amour...

Pour plusieurs, il s'agit en fait d'une masturbation avec partenaire puisque celui-ci (ou celle-ci) importe peu et qu'il (elle) devient tout à fait "jetable", dans le cadre d'une relation transitoire... basée sur ledit désir et pas grand-chose d'autre!

Ça me rappelle ce sidéen vu à la télé qui ne voyait pas pourquoi il devrait aviser ces partenaires de son état de santé. On sentait très bien en filigrane que ce qui l'intéressait, c'était de pouvoir continuer à baiser, et au :diable: ses partenaires! Méchant nombril!
De toute façon, que ce soit de l'acte sexuel comme de la décision d'avorter, cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
De toute façon, que ce soit de décider de s'occuper de pépé ou de mémé (ou du trisomique, ou du taré, ou du malade, insérez au choix) ou de l'euthanasier, cela relève du choix personnel et on ne peut décider de la vie des autres.

De toute façon, que ce soit de préserver la vie de cette s... de femme (de ce mec dégueulasse) ou de décider de la supprimer, cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
<:

Comme je l'ai déjà dit sur l'autre fil portant sur l'avortement, ça fait une belle jambe à celles qui ont reçu la vie de leur mère (qui n'avait peut-être pas du tout, mais alors pas du tout envie d'avoir un enfant à ce moment-là de leur vie, de vouloir la refuser aux autres!

Je crois que beaucoup de femmes seraient étonnées d'apprendre la réaction de leur mère en apprenant qu'elles étaient enceintes d'elles!
C'est joli, d'avoir un nombril d'une telle taille que, forcément, nos parents ont voulu de la merveille qu'elles sont, inconditionnellement!
:siffle:

Vous prenez des cas particuliers pour en faire des cas généraux. Ce n'est pas parce qu'on fait l'amour pour un autre but que celui de se reproduire qu'on est irrespectueux et égoïste ! Et heureusement... ! :-D

Pour ce que vous dites ensuite, je ne vois pas le rapport.
Pour la petite histoire perso, sachez que ma mère a hésité à me garder, lors des premières semaines de sa grossesse. Cela peut en effet arriver à toutes les femmes d'hésiter. D'ailleurs, je ne voit pas ou est le tabou là dedans. Finalement, elle a fait le choix de poursuivre cette grossesse pour des raisons qui lui appartiennent, et me voilà. Je suis là et pi c'est tout, si elle avait choisi de cesser sa grossesse ben tant pis pour moi! lol ! Et alors, qu'est ce que cela fait ?

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Message non lu par Souricette » ven. 12 juin 2009, 17:34

Paly a écrit :Et on ne pourra jamais empêcher un homme et une femme de faire l'amour. La sexualité est devenu un acte d'amour, de désir, et non plus de reproduction.
Nous ne sommes pas des bêtes.
La sexualité a toujours été un acte d'amour, même si l'amour n'a pas toujours été mis au premier plan. Mais aujourd'hui encore, beaucoup font l'amour sans aimer, au point que de plus en plus de personnes se demandent si l'amour existe. Et que la sexulaité soit considéré comme un acte de reproduction ou pas, le résultat est là tout de même : elle peut aboutir à la reproduction. :-D
De toute façon, que ce soit de l'acte sexuel comme de la décision d'avorter, cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
Pas plus que de celle du foetus ou de l'embryon.
Question : considérez-vous que le droit de tuer relève du choix personnel de chacun ?
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Souricette » ven. 12 juin 2009, 17:40

Touriste a écrit :L'embryon n'est pas ce qu'il pourrait devenir !! Ce n'est donc pas un bébé.
Et sachez que l'essence de l'homme ne se réduit pas à son patrimoine génétique.
La vie embryonnaire a une valeur morale croissante en fonction du stade du développement foetal, mais cette valeur ne sera jamais l’égal de la vie de l'homme dès sa naissance.
Parce qu'une fois né l'enfant est terminé ? Il ne va plus se développer ? Physiqueement, moralement, spirituellement, psychologiquement ?
Par aillleurs, l’embryon n’est pas une "vie indépendante". Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.
Et le nouveau-né, est-il indépendant ? Faites l'expérience : laissez-le livré à lui-même. Vous me direz combien de temps il a survécu.

D'ailleurs, je vois qu'on l'a dit mieux que moi sur ce fil :
Cgs a écrit :
Par ailleurs, l’embryon n’est pas une "vie indépendante". Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.
C'est vrai. Mais ceci est vrai aussi du bébé qui a un mois. Il ne peut pas se développer sans aide d'autrui. Le bébé n'est pas plus indépendant que l'embryon. Ce n'en est pas moins un être humain. Et même, certaines personnes handicapées restent dépendantes à vie, ne pouvant se développer sans une aide extérieure. Eux aussi vous les qualifiez de chose et les excluez de l'humanité ?

"Un foetus n’est ni une chose, ni un tissu - il ne peut néanmoins pas être assimilé à une personne humaine qui est déjà née" (PD Dr. théol. Alberto Bondolfi, dans: "Walliser Bote", 29.3.96).
Ce n'est pas parce que c'est une citation que c'est prouvé. Quels sont les arguments ?
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Message non lu par Pneumatis » ven. 12 juin 2009, 23:34

Bonsoir,

Je passe en coup de vent pour vous faire part d'une chose. Grâce entre autre à toutes les discussions qui ont eu lieu sur ce forum, sur le sujet de l'avortement, j'ai pu formaliser une synthèse sous la forme d'un discours. Ce discours je compte le présenter à mon curé en lui demandant l'autorisation de pouvoir le lire à la fin des prochaines messes dominicales.

Je voulais vous remercier de m'avoir aidé, malgré vous, à écrire ce discours. Si vous le lisez, vous y reconnaitrez nombre d'arguments et d'informations issues de ce forum.

Enfin, si ma démarche vous interpelle, quoiqu'elle n'ait rien d'original et que vous ayez déjà par ailleurs bien d'autres discours à tenir sur ce sujet, vous pouvez toujours librement le reprendre et vous l'approprier (aucun droit d'auteur ;) ), le modifier, le corriger (n'hésitez pas à m'en faire part, d'ailleurs), et peut-être aller vous aussi voir le prêtre de votre paroisse et lui proposer cette lecture devant l'assemblée. Si vous le faites, pensez peut-être juste à prévenir que vos propos sont susceptible de choquer les jeunes enfants :cry: .

:arrow: http://pneumatis.over-blog.com/article-32560190.html

Vos commentaires et critiques seront évidemment les bienvenues.

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Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Invité » sam. 13 juin 2009, 10:23

Personne n'en a parlé, donc je lance le lien sur le médecin US qui s'est fait assassiné pour pratiquer des avortements tardifs :

http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

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