La communion spirituelle
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La communion spirituelle
J'ai remarqué plusieurs topics ces derniers temps qui semblent indiquer l'ignorance de la communion spirituelle, et l'obligation que certains ressentent à faire quelque chose de particulier au moment de la communion, alors qu'ils ne sont pas en état de communier.
Deux exemples me viennent en tête : celui qui, en état de péché mortel, va quand même communier, en pensant être purifié de cette façon (donc la confession ne sert à rien) ; celui qui, pas encore baptisé, se sent obligé de se présenter les bras croisés pour recevoir une bénédiction, interprétée comme un supplétif à la communion, alors qu'elle n'est qu'un sacramental.
Et la communion spirituelle, personne n'en parle jamais. Alors qu'il en découle de très grands fruits pas forcément moins importants que la communion proprement dite. J'ai l'impression que certains n'en connaissent pas l'existence, et voient dans l'absence de communion une forme de punition ou d'exclusion.
C'est là que l'on voit, finalement, le grand défaut de l'introduction de la communion des fidèles au milieu de la messe. Forcément, on a envie de communier, on redoute également le regard d'autrui si on s'en abstient, on a honte (fatalement), et finalement, ben, on préfère une communion sacrilège plutôt que supporter ce moment d'exclusion (dont la pénibilité ne peut être dissimulée).
Ce qui m'interpelle, c'est aussi l'absence de confession organisée sitôt que l'on a franchi le périphérique. Je ne sais pas comment ça se passe à Vannes (ou 20% de la population assaille ses 5 églises, combles chaque dimanche, y compris dans les deux églises récentes construites après-guerre), mais là où je suis déjà allé, en province ou en banlieue, ben, y a pas de confession, quoi... Pas du tout. Aucun horaire n'est affiché. Pour se confesser, il faut donc en avoir l'idée, et prendre l'initiative de téléphoner pour prendre rendez-vous (et passer donc par une secrétaire ou une bénévole, que l'on connait forcément, et qui saura que l'on demande à se confesser). Et malgré cet obstacle : tout le monde va communier. Sans exception. Ils sont tous saints en état de grâce ?
Qu'est-ce à dire ?
Est-ce que dans l'Église conciliaire, la communion spirituelle est vue comme un truc désuet ? Et la confession aussi, du coup ?
Deux exemples me viennent en tête : celui qui, en état de péché mortel, va quand même communier, en pensant être purifié de cette façon (donc la confession ne sert à rien) ; celui qui, pas encore baptisé, se sent obligé de se présenter les bras croisés pour recevoir une bénédiction, interprétée comme un supplétif à la communion, alors qu'elle n'est qu'un sacramental.
Et la communion spirituelle, personne n'en parle jamais. Alors qu'il en découle de très grands fruits pas forcément moins importants que la communion proprement dite. J'ai l'impression que certains n'en connaissent pas l'existence, et voient dans l'absence de communion une forme de punition ou d'exclusion.
C'est là que l'on voit, finalement, le grand défaut de l'introduction de la communion des fidèles au milieu de la messe. Forcément, on a envie de communier, on redoute également le regard d'autrui si on s'en abstient, on a honte (fatalement), et finalement, ben, on préfère une communion sacrilège plutôt que supporter ce moment d'exclusion (dont la pénibilité ne peut être dissimulée).
Ce qui m'interpelle, c'est aussi l'absence de confession organisée sitôt que l'on a franchi le périphérique. Je ne sais pas comment ça se passe à Vannes (ou 20% de la population assaille ses 5 églises, combles chaque dimanche, y compris dans les deux églises récentes construites après-guerre), mais là où je suis déjà allé, en province ou en banlieue, ben, y a pas de confession, quoi... Pas du tout. Aucun horaire n'est affiché. Pour se confesser, il faut donc en avoir l'idée, et prendre l'initiative de téléphoner pour prendre rendez-vous (et passer donc par une secrétaire ou une bénévole, que l'on connait forcément, et qui saura que l'on demande à se confesser). Et malgré cet obstacle : tout le monde va communier. Sans exception. Ils sont tous saints en état de grâce ?
Qu'est-ce à dire ?
Est-ce que dans l'Église conciliaire, la communion spirituelle est vue comme un truc désuet ? Et la confession aussi, du coup ?
- Cendrine
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Re: La communion spirituelle
Bonjour Carhaix,
La discipline catholique na pas changé depuis le Concile Vatican II (est ce là ce que vous demandez quand vous écrivez "Église conciliaire" ?), du moins pas officiellement, sur le papier.
Mais on s'aperçoit que ce n'est pas ce qu'ont compris (ou voulu comprendre) de nombreux fidèles et prêtres, car les propos et les actes tenus contre la confession sont à présent très nombreux. Sans que personne s'en offusque, on peut ainsi entendre un prêtre dire devant tout un parterre de jeunes enfants qui seront bientôt baptisés, que "la confession c'est pour les personnes âgées".
C'est assez triste, autant pour les enfants qui entendent de pareilles choses, que pour les fidèles de bonne volonté et les personnes non croyantes qui pourraient avoir envie de renouer avec le Christ. Ce constat est une des raisons pour lesquelles notre famille s'est tournée vers des endroits où la confession n'est pas tournée en dérision. Dans ces églises, la communion spirituelle est quelque chose de fréquent, et personne ne songerait à regarder de travers celui qui semblerait la pratiquer.
La discipline catholique na pas changé depuis le Concile Vatican II (est ce là ce que vous demandez quand vous écrivez "Église conciliaire" ?), du moins pas officiellement, sur le papier.
Mais on s'aperçoit que ce n'est pas ce qu'ont compris (ou voulu comprendre) de nombreux fidèles et prêtres, car les propos et les actes tenus contre la confession sont à présent très nombreux. Sans que personne s'en offusque, on peut ainsi entendre un prêtre dire devant tout un parterre de jeunes enfants qui seront bientôt baptisés, que "la confession c'est pour les personnes âgées".
C'est assez triste, autant pour les enfants qui entendent de pareilles choses, que pour les fidèles de bonne volonté et les personnes non croyantes qui pourraient avoir envie de renouer avec le Christ. Ce constat est une des raisons pour lesquelles notre famille s'est tournée vers des endroits où la confession n'est pas tournée en dérision. Dans ces églises, la communion spirituelle est quelque chose de fréquent, et personne ne songerait à regarder de travers celui qui semblerait la pratiquer.
Dernière modification par Cendrine le lun. 02 déc. 2019, 16:46, modifié 1 fois.
- Sam D.
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Re: La communion spirituelle
Bonjour Carhaix,
Promouvoir l'eucharistie, c'est promouvoir toute la foi, puisqu'elle en est la source et le sommet. C'est la matérialisation et l'actualisation du fait que Dieu s'est fait chair pour nous, que son sacrifice nous sauve, qu'il veut pour chacun être "pain de vie".
Si l'on croit à ce qu'on dit et à ce qu'on fait, entre le confiteor, le Kyrie (et le Gloria qui en résulte) et le "je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri", la contrition et la kénose sont suffisamment exprimées ; est-il nécessaire, ou même simplement utile, de trouver si possible des motifs d'interdiction ? Ce n'est pas encore traiter le Saint Sacrement avec désinvolture que de trouver un contresens dans les mesures disciplinaires qui ont cours, lesquelles ont à mes yeux davantage pour but de sacraliser les vues officielles de l'Eglise sur le péché, qu'elle a trop longtemps vu comme une source indirecte de dividendes en termes de prestige. On est très prompt, me semble-t-il, à trouver des motifs d'exclusion puis inflexible sur ceux-ci, alors qu'il faudrait au contraire avoir beaucoup de scrupules à faire barrage entre les hommes et le Christ, lui qui nous a dit "Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12, 32)
A propos de confession, je lisais sous la plume d'une personne éduquée à la vieille école, qu'en son temps, tout de même, on se présentait à la communion de Pâques en ayant pris soin de "cirer ses chaussures" : cette façon d'imager les choses a le triste mérite de montrer qu'on a vécu et promu la confession comme une exigence d'ordre et de discipline, semblable à celle à laquelle doit se soumettre un soldat. On est très loin de l'idée d'un service que l'Eglise propose pour le bien de qui en éprouverait le besoin. L'ex-prieur bénédictin d'Einsiedeln, Martin Werlen, formule qu'"une Eglise qui ne sert pas, est une Eglise qui ne sert à rien".
Vrai.Et la communion spirituelle, personne n'en parle jamais. Alors qu'il en découle de très grands fruits pas forcément moins importants que la communion proprement dite. J'ai l'impression que certains n'en connaissent pas l'existence,
Vrai également, à juste titre.et voient dans l'absence de communion une forme de punition ou d'exclusion.
Promouvoir l'eucharistie, c'est promouvoir toute la foi, puisqu'elle en est la source et le sommet. C'est la matérialisation et l'actualisation du fait que Dieu s'est fait chair pour nous, que son sacrifice nous sauve, qu'il veut pour chacun être "pain de vie".
Si l'on croit à ce qu'on dit et à ce qu'on fait, entre le confiteor, le Kyrie (et le Gloria qui en résulte) et le "je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri", la contrition et la kénose sont suffisamment exprimées ; est-il nécessaire, ou même simplement utile, de trouver si possible des motifs d'interdiction ? Ce n'est pas encore traiter le Saint Sacrement avec désinvolture que de trouver un contresens dans les mesures disciplinaires qui ont cours, lesquelles ont à mes yeux davantage pour but de sacraliser les vues officielles de l'Eglise sur le péché, qu'elle a trop longtemps vu comme une source indirecte de dividendes en termes de prestige. On est très prompt, me semble-t-il, à trouver des motifs d'exclusion puis inflexible sur ceux-ci, alors qu'il faudrait au contraire avoir beaucoup de scrupules à faire barrage entre les hommes et le Christ, lui qui nous a dit "Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12, 32)
A propos de confession, je lisais sous la plume d'une personne éduquée à la vieille école, qu'en son temps, tout de même, on se présentait à la communion de Pâques en ayant pris soin de "cirer ses chaussures" : cette façon d'imager les choses a le triste mérite de montrer qu'on a vécu et promu la confession comme une exigence d'ordre et de discipline, semblable à celle à laquelle doit se soumettre un soldat. On est très loin de l'idée d'un service que l'Eglise propose pour le bien de qui en éprouverait le besoin. L'ex-prieur bénédictin d'Einsiedeln, Martin Werlen, formule qu'"une Eglise qui ne sert pas, est une Eglise qui ne sert à rien".
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- Carhaix
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Re: La communion spirituelle
Cendrine, des gens (...) vont sans doute trouver à redire, mais je vous déclare très clairement que ce prêtre odieux, dont vous parlez, est un sataniste assumé.
(...)
(...)
- Cendrine
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Re: La communion spirituelle
Carhaix, je crois qu'il n'est pas plus sataniste que les fidèles pleins de bonnes intentions et gentils pensant rendre service à l'Église en essayant de la vidanger de toute exigence un peu surnaturelle... Je comprends leur inquiétude devant l'énormité de ce que demande le Christ, je trouve moi-même ses demandes exorbitantes, mais il y a comme une fausse route : ce n'est pas en cachant l'extraordinaire de ses demandes ni en niant le réel de notre nature pècheresse que nous arriverons comme par magie compatissante dans les bras de Dieu.
L'enfer est pavé de bonnes intentions !
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- Carhaix
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Re: La communion spirituelle
Je regrette mais je n'entre pas dans ce délire. Vous prônez simplement le sacrilège. Et vous évacuez la quasi totalité de l'Évangile et de tout le reste du Nouveau Testament.Sam D. a écrit : ↑lun. 02 déc. 2019, 16:46Bonjour Carhaix,
Vrai.Et la communion spirituelle, personne n'en parle jamais. Alors qu'il en découle de très grands fruits pas forcément moins importants que la communion proprement dite. J'ai l'impression que certains n'en connaissent pas l'existence,
Vrai également, à juste titre.et voient dans l'absence de communion une forme de punition ou d'exclusion.
Promouvoir l'eucharistie, c'est promouvoir toute la foi, puisqu'elle en est la source et le sommet. C'est la matérialisation et l'actualisation du fait que Dieu s'est fait chair pour nous, que son sacrifice nous sauve, qu'il veut pour chacun être "pain de vie".
Si l'on croit à ce qu'on dit et à ce qu'on fait, entre le confiteor, le Kyrie (et le Gloria qui en résulte) et le "je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri", la contrition et la kénose sont suffisamment exprimées ; est-il nécessaire, ou même simplement utile, de trouver si possible des motifs d'interdiction ? Ce n'est pas encore traiter le Saint Sacrement avec désinvolture que de trouver un contresens dans les mesures disciplinaires qui ont cours, lesquelles ont à mes yeux davantage pour but de sacraliser les vues officielles de l'Eglise sur le péché, qu'elle a trop longtemps vu comme une source indirecte de dividendes en termes de prestige. On est très prompt, me semble-t-il, à trouver des motifs d'exclusion puis inflexible sur ceux-ci, alors qu'il faudrait au contraire avoir beaucoup de scrupules à faire barrage entre les hommes et le Christ, lui qui nous a dit "Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12, 32)
A propos de confession, je lisais sous la plume d'une personne éduquée à la vieille école, qu'en son temps, tout de même, on se présentait à la communion de Pâques en ayant pris soin de "cirer ses chaussures" : cette façon d'imager les choses a le triste mérite de montrer qu'on a vécu et promu la confession comme une exigence d'ordre et de discipline, semblable à celle à laquelle doit se soumettre un soldat. On est très loin de l'idée d'un service que l'Eglise propose pour le bien de qui en éprouverait le besoin. L'ex-prieur bénédictin d'Einsiedeln, Martin Werlen, formule qu'"une Eglise qui ne sert pas, est une Eglise qui ne sert à rien".
Cela n'a plus aucun sens.
Dernière modification par Carhaix le lun. 02 déc. 2019, 17:52, modifié 1 fois.
- Carhaix
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Re: La communion spirituelle
Doit-on s'étonner si ces enfants perdent ensuite la foi ?Cendrine a écrit : ↑lun. 02 déc. 2019, 17:13Carhaix, je crois qu'il n'est pas plus sataniste que les fidèles pleins de bonnes intentions et gentils pensant rendre service à l'Église en essayant de la vidanger de toute exigence un peu surnaturelle... Je comprends leur inquiétude devant l'énormité de ce que demande le Christ, je trouve moi-même ses demandes exorbitantes, mais il y a comme une fausse route : ce n'est pas en cachant l'extraordinaire de ses demandes ni en niant le réel de notre nature pècheresse que nous arriverons comme par magie compatissante dans les bras de Dieu.
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C'est clair comme de l'eau de roche. Si le péché n'existe pas, alors à quoi bon le Christ ?
- Sam D.
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Re: La communion spirituelle
Cela n'a plus aucun sens.
Cela vous fait au moins un élément de langage commun avec tous ceux qui, hélas, tournent le dos à l'Eglise. Le point de départ d'une réflexion ? Acceptons-en les augures...
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- Carhaix
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Re: La communion spirituelle
Élément de langage ? La belle expression à la mode. Je m'exprime avec mon vocabulaire, je n'emploie aucun "élément de langage". Et je regrette de vous dire, Sam D., qu'en disqualifiant les sacrements comme vous le faites, c'est vous qui tournez le dos à l'Église.
Il n'y a réellement que deux alternatives possibles. Soit l'Église est authentique, mais alors l'œuvre dont vous vous réclamez est une tentative de démolition. Soit elle n'est pas authentique, et dans ce cas, on ne tourne le dos à rien du tout. Il ne peut exister une troisième alternative où l'Église serait dans le droit chemin uniquement chez les individus qui, de leur propre chef, tournent franchement le dos à ce que dit officiellement l'Église - encore aujourd'hui - car à ma connaissance, l'Église n'a pas encore proclamé que le Sacrement de Pénitence (ou de Réconciliation) serait d'aucune valeur, et ne serait pas un préalable à la communion.
- Sam D.
- Quæstor
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Re: La communion spirituelle
Votre erreur majeure, cher Carhaix, est de vous figurer qu'en tolérant ne serait-ce que l'amorce d'une remise en cause des traditions, c'est la fin de l'Eglise (laquelle ne pourrait être nécessairement que monolithique et immuable) qui est mise en route. Mais l'Eglise a pour mission d'amener l'humanité au Christ et à sa miséricorde, pas de sacraliser des méthodes et des institutions, si anciennes et vénérables soient-elles. En faisant cette dernière chose (et elle la fait trop), elle se fait obstacle à elle-même et s'empêche d'atteindre son but - fermez-vous les yeux et les oreilles si vous le voulez, le constat est là.
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- Carhaix
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Re: La communion spirituelle
Mais vous allez bien au-delà, puisque, de votre propre chef, et contre ce que proclame aujourd'hui l'Église, donc en totale désobéissance revendiquée et assumée, vous supprimez les sacrements, et quasiment tout l'enseignement contenu dans les Évangiles et le Nouveau Testament. C'est autre chose que de remettre en question certains aspects comme la dimension des chapeaux de cardinaux et l'usage de dentelles dans le culte. Vous remettez en question la quasi totalité de l'édifice. C'est une autre religion que vous fondez, et contre l'avis officiel de l'Église, dans une démarche purement individuelle.Sam D. a écrit : ↑lun. 02 déc. 2019, 21:17Votre erreur majeure, cher Carhaix, est de vous figurer qu'en tolérant ne serait-ce que l'amorce d'une remise en cause des traditions, c'est la fin de l'Eglise (laquelle ne pourrait être nécessairement que monolithique et immuable) qui est mise en route. Mais l'Eglise a pour mission d'amener l'humanité au Christ et à sa miséricorde, pas de sacraliser des méthodes et des institutions, si anciennes et vénérables soient-elles. En faisant cette dernière chose (et elle la fait trop), elle se fait obstacle à elle-même et s'empêche d'atteindre son but - fermez-vous les yeux et les oreilles si vous le voulez, le constat est là.
Par ailleurs, les fruits dont vous vous réclamez sont totalement nuls, puisque partout où vos idées ont été appliquées (elles l'ont été largement), c'est l'inverse de ce que vous prétendez qui se produit : l'éloignement massif des fidèles.
L'imposture est flagrante.
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Re: La communion spirituelle
Je pense que l'on ne peut pas être plus clair!Cendrine a écrit : ↑lun. 02 déc. 2019, 16:44Bonjour Carhaix,
La discipline catholique na pas changé depuis le Concile Vatican II (est ce là ce que vous demandez quand vous écrivez "Église conciliaire" ?), du moins pas officiellement, sur le papier.
Mais on s'aperçoit que ce n'est pas ce qu'ont compris (ou voulu comprendre) de nombreux fidèles et prêtres, car les propos et les actes tenus contre la confession sont à présent très nombreux. Sans que personne s'en offusque, on peut ainsi entendre un prêtre dire devant tout un parterre de jeunes enfants qui seront bientôt baptisés, que "la confession c'est pour les personnes âgées".
C'est assez triste, autant pour les enfants qui entendent de pareilles choses, que pour les fidèles de bonne volonté et les personnes non croyantes qui pourraient avoir envie de renouer avec le Christ. Ce constat est une des raisons pour lesquelles notre famille s'est tournée vers des endroits où la confession n'est pas tournée en dérision. Dans ces églises, la communion spirituelle est quelque chose de fréquent, et personne ne songerait à regarder de travers celui qui semblerait la pratiquer.
"Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et retenus à ceux à qui vous les retiendrez"
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Re: La communion spirituelle
M'est avis qu'on peut trouver un juste milieu entre permissivité débridée et discipline aveugle. Il ne s'agit pas de culpabiliser outrageusement mais simplement de reconnaître que l'on a offensé Dieu et que la moindre des choses est de s'excuser par le sacrement de réconciliation avant de prétendre revenir à la table.
Quand je me sais en état de péché grave ou mortel, je ne vais pas communier car je sais que j'ai rompu le lien avec mon Père, de mon propre chef, et que je l'ai offensé. Je tâche donc de refuser l'eucharistie non pas par obéissance aveugle, mais par pénitence bien comprise et sans m'auto-flageller plus que nécessaire. En attendant, la communion de désir porte ses fruits, et pas des moindres ! car après plusieurs semaines, quand la confession est enfin faite et que l'on mange le pain, la joie est telle que l'on y songe à deux fois avant de pécher de nouveau.
Je crois qu'il est important de mûrir et d'intégrer à son propre compte ce qui sous-tend cette économie de l'eucharistie, du péché et de la réconciliation. Les fruits de cette méditation sont précieux à mon sens.
Quand je me sais en état de péché grave ou mortel, je ne vais pas communier car je sais que j'ai rompu le lien avec mon Père, de mon propre chef, et que je l'ai offensé. Je tâche donc de refuser l'eucharistie non pas par obéissance aveugle, mais par pénitence bien comprise et sans m'auto-flageller plus que nécessaire. En attendant, la communion de désir porte ses fruits, et pas des moindres ! car après plusieurs semaines, quand la confession est enfin faite et que l'on mange le pain, la joie est telle que l'on y songe à deux fois avant de pécher de nouveau.
Je crois qu'il est important de mûrir et d'intégrer à son propre compte ce qui sous-tend cette économie de l'eucharistie, du péché et de la réconciliation. Les fruits de cette méditation sont précieux à mon sens.
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- Tribunus plebis
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Re: La communion spirituelle
Sam D :
Ce n'est pas encore traiter le Saint Sacrement avec désinvolture que de trouver un contresens dans les mesures disciplinaires qui ont cours, lesquelles ont à mes yeux davantage pour but de sacraliser les vues officielles de l'Eglise sur le péché, qu'elle a trop longtemps vu comme une source indirecte de dividendes en termes de prestige. On est très prompt, me semble-t-il, à trouver des motifs d'exclusion puis inflexible sur ceux-ci, alors qu'il faudrait au contraire avoir beaucoup de scrupules à faire barrage entre les hommes et le Christ, lui qui nous a dit "Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi." (Jn 12, 32)
Mais vous parlerez ici du sacrement de la pénitence et de l'Église comme de barrages, Sam D. C'est incompréhensible que, vous, vous puissiez dire cela.
La parole de l'Apôtre renvoie simplement au fait que "tous les hommes sont appelés à venir en jugement au tribunal de Dieu éventuellement", non pas qu'il faille que tous aillent consommer le pain eucharistique maintenant, peu importe l'état personnel dans lequel eux-mêmes pourraient se trouver ou peu importe ce que l'Église leur permettrait de faire ou pas. Notre Dieu est un Dieu d'ordre et non pas de désordre, comme disait l'Apôtre. Il est bien plus important de se soumettre aux directives de l'Église par amour pour Dieu, et quand même cela impliquerait-il de ne pas communier pour X temps.
Et puis ...
Marthe Robin faisait remarquer, aussi, - à juste titre certainement -, qu'entre le fait de prier ou de communier, c'est bien la prière personnelle (en communion avec l'Église, etc.) qui était de plus grande importance pour notre salut. Que le simple fait physique de communier n'empêcherait pas une foule de personnes d'aboutir en Enfer.
Carhaix a bien raison d'évoquer l'idée d'un certain excès, et d'un excès comme dans le fait de tout vouloir faire tenir sur la seule communion à l'Autel dans l'église. Que l'Eucharistie soit centrale pour la foi de l'Église ? Oui, mais il n'en va pas de celle-ci qu'elle devrait être un médicament miracle pour assurer d'avance le salut à quiconque se trouvait à pouvoir la consommer sur place.
- Sam D.
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Re: La communion spirituelle
Visiblement, vous prenez la partie pour le tout.Vous remettez en question la quasi totalité de l'édifice
Souvent, même dans des cas peu complexes, l'examen de la causalité est bâclé ; ce n'en sera ni le premier ni le dernier exemple.Par ailleurs, les fruits dont vous vous réclamez sont totalement nuls, puisque partout où vos idées ont été appliquées (elles l'ont été largement), c'est l'inverse de ce que vous prétendez qui se produit : l'éloignement massif des fidèles.
Je n'entends rien fonder du tout, je suis déjà plus qu'heureux de pouvoir m'identifier aux bergers de la Nativité ou à la Samaritaine ; et si toutefois, je reste plus que conscient que "Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain" Ps.126.C'est une autre religion que vous fondez
Individuelle, certes (puisque le christianisme n'est pas une religion du Livre, mais une religion de la rencontre), mais pas pour autant solitaire :dans une démarche purement individuelle
"Aide-nous, pèlerins de la Terre, à mieux vivre chaque jour notre passage vers la Résurrection" (Prière à ND de Montligeon)
"Mon Seigneur et mon Dieu, ôte de moi tout ce qui m'éloigne de Toi, et donne-moi tout ce qui peut m'amener à Toi" (Prière de Nicolas de Flüe, une fulgurance libérale en plein XVe siècle, issue d'un ermite... chapeau!)
et je conclurai provisoirement par l'Evangile du jour :
"À l'heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance." Lc 10,21.
"Ne crains pas, crois seulement"
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