Manifeste des chrétiens indignés

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salésienne05
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par salésienne05 » dim. 15 janv. 2012, 20:34

Mais bon sang Charles, pourquoi toujours tout opposer. Je ne vois pas en quoi on ne pourrait aps être catholique ET écologiste. L'écologie n'est pas une religion que je sache (à moins que quelque chose m'ait échappé...).

Vous avez l'air de vivre dans une telle méfiance et peur permanentes que je ne sais pas ce qui pourrait trouver grâce à vos yeux... Vous manquez singulièrement d'Espérance me semble-t-il.

Si des catholiques ne s'indignaient jamais, il n'y aurait point eu de Mère Térésa, de Soeur Emmanuelle, de Don Bosco, de Saint Vincent de Paul, d'Abbé Pierre. Evidemment, vous pouvez aussi trouver des choses à redire sur leurs actions mais, quoi qu'il en soit, au moins, ils ont agi. Et ne jetons pas la pierre à ceux qui respectent la planète, l'humanité, la vie en général et qui ne sont pas cxroyants : l'AMour qui soutient leurs actes ne peut venir que de Dieu puisque Dieu les a créés et qu'Il est à l'origine de tout amour.

Décidément, si l'on vous suit, on serait de tristes catholiques renfermés sur nous-mêmes... Et pourquoi ne pas vivre en résidence catholique fermée tant qu'on y est.

Vous devez être malheureux à toujours trouver le prochain et la société en général indignes de ce que vous pensez être bien. Dommage, Le Christ nous invite à la Joie, en notre temps, dans le lieu où l'on vit, et avec ceux que nous devons côtoyer.

Fraternellement.

Cécile

Charles
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » dim. 15 janv. 2012, 21:09

Salésienne,

vous semblez manquer de formation. Il vous serait profitable de lire par exemple :

« Un ensemble de « nouveaux paradigmes », exprimés par un nouveau langage mondial et considérés mondialement normatifs, ont alors été adoptés [...] les institutions et individus qui utilisent déjà le nouveau langage s’approprient de plus en plus consciemment l’éthique qu’il est censé exprimer et qu’ils s’engagent à l’appliquer. [...] la nouvelle éthique imbibe déjà le tissu des sociétés, car elle recueille l’adhésion idéologique de la majorité de ceux qui exercent leur influence dans la société et en politique [...] ce qui les mène imperceptiblement à un abandon progressif de leurs valeurs propres [...] L’histoire de l’Occident depuis la révolution culturelle de mai 68 a prouvé le lien direct, de cause à effet, entre révolution culturelle et sécularisation ou perte graduelle de la foi. [...] Au sein de l’Eglise certains sont déjà « missionnaires » de la nouvelle éthique. Mais cette nouvelle éthique éloigne de l’Evangile. »

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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Aldous » dim. 15 janv. 2012, 23:51

Quand le Pape dit: l’importance de l’écologie est désormais indiscutée cela fait-il partie de cette nouvelle éthique?

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Pneumatis
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Pneumatis » lun. 16 janv. 2012, 3:15

Je me permets de vous répondre ici, Charles, pour ne pas faire de hors sujet dans l'autre fil de discussion, où vous accusez une fois de plus sans aucune justification...
Charles a écrit :"Un ensemble de « nouveaux paradigmes », exprimés par un nouveau langage mondial et considérés mondialement normatifs, ont alors été adoptés
Je ne comprends plus Charles, ce n'est pas vous qui refusiez l'idée de changer de paradigme ? De ce que je comprends de l'excellent texte de Marguerite Peeters, c'est qu'il y a bien un ensemble de nouveaux paradigmes, qu'on peut qualifier de libéraux-libertaires, soutenus en effet par un nouveau langage que l'auteure caractérise aussi par ses "silences", desquels nous devons nous délivrer. D'après une précédente discussion, vous n'aviez pas l'air d'être d'accord avec ça. Je suis content que vous ayez changé d'avis.
Charles a écrit :Le "manifeste des chrétiens indignés" semble être un véritable concentré de tout ce qui est ici dénoncé, le manifeste en question et aussi beaucoup d'autres textes postés sur le forum allant toujours dans le même sens de cette "nouvelle éthique" qui éloigne de l'Évangile et dont les auteurs peuvent être même considérés comme des modèles à suivre pour les lecteurs du forum. Suivez mon regard...
Quant au nouveau langage, je ne vois pas en quoi vous pouvez voir dans le manifeste des chrétiens indignés un concentré de ce que ce texte dénonce. Le manifeste n'utilise à peu prêt aucune expressions décrites comme faisant partie de ce "nouveau langage", si ce n'est "changer nos styles de vie". Mais sur ce point, bien que la note de Marguerite Peeters précise que Benoit XVI, dans Caritas in Veritate, n'utilse pas ce nouveau langage, on y trouve pourtant (je me permets de citer Benoit XVI, parce que le manifeste des chrétiens indignés ne dit pas autre chose) :
Dans Caritas in Veritate, Benoit XVI a écrit :C’est pourquoi la société actuelle doit réellement reconsidérer son style de vie qui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie...
Ensuite, quand Marguerite Peeters dit :
De ce système sont purement et simplement absents un bon nombre de mots et concepts propres à la civilisation judéo‐chrétienne, tels que : vérité, charité, don, gratuité, espérance, foi, époux, famille, virginité, complémentarité (hommefemme), célébration de la maternité, service, conscince, coeur, bien et mal, péché, ennemi, nature, loi de nature, souffrance, sacrifice (la croix étant le grand ennemi du processus antichristique !), loi, sagesse, éternité, réalité, personne, joie, plénitude, gloire, beauté, autorité, création, mystère… Les mots absents du nouveau langage mondial en disent long sur ce que la nouvelle éthique veut écarter et déconstruire.
Je constate que le manifeste des chrétiens indignés, que vous essayez par je ne sais quelles torsions de lui opposer, parle de Création, de personne humaine, de nature, de renoncement, de don et de gratuité, de bien commun... Et il dénonce aussi "un ordre profondément anti-évangélique".

Bref, je suis désolé, je ne sais plus comment vous le dire Charles : je reconnais bien volontiers votre lucidité sur le texte de Marguerite Peeters, mais à propos du manifeste des chrétiens indignés, vous délirez. Votre tentative d'opposer le texte de M. Peeters au manifeste relève de l'aveuglement et de la récupération idéologique. Encore une fois, qui espériez-vous convaincre ?
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Pneumatis » lun. 16 janv. 2012, 3:42

Après tout, vous savez, ce sur quoi le manifeste des chrétiens indignés veut attirer l'attention, c'est sur l'enseignement social de l'Eglise, et l'urgence de l'accueillir et se laisser convertir par lui, grâce à Dieu. Aussi, vous pouvez trouver que ce manifeste utilise un langage imparfait, et cela se comprend très bien. J'invite donc ceux-là qui sont gênés par les formulations du manifeste à se tourner vers les textes originaux du magistère de l'Eglise. Pour ce soir, et puisque j'ai cité un passage de Caritas in Veritate qui l'évoque, je vous invite juste à lire ce passage de Centesimus Annus, magnifique texte de Jean-Paul II. Il décrit très exactement les préoccupations du mouvement des chrétiens indignés :
Jean-Paul II a écrit :36. Il convient maintenant d'attirer l'attention sur les problèmes spécifiques et sur les menaces qui surgissent à l'intérieur des économies les plus avancées et qui sont liés à leurs caractéristiques particulières. Dans les étapes antérieures du développement, l'homme a toujours vécu sous l'emprise de la nécessité. Ses besoins étaient réduits, définis en quelque sorte par les seules structures objectives de sa constitution physique, et l'activité économique était conçue pour les satisfaire. Il est clair qu'aujourd'hui, le problème n'est pas seulement de lui offrir une quantité suffisante de biens, mais de répondre à une demande de qualité : qualité des marchandises à produire et à consommer ; qualité des services dont on doit disposer ; qualité du milieu et de la vie en général.

La demande d'une existence plus satisfaisante qualitativement et plus riche est en soi légitime. Mais on ne peut que mettre l'accent sur les responsabilités nouvelles et sur les dangers liés à cette étape de l'histoire. Dans la manière dont surgissent les besoins nouveaux et dont ils sont définis, intervient toujours une conception plus ou moins juste de l'homme et de son véritable bien. Dans les choix de la production et de la consommation, se manifeste une culture déterminée qui présente une conception d'ensemble de la vie. C'est là qu'apparaît le phénomène de la consommation. Quand on définit de nouveaux besoins et de nouvelles méthodes pour les satisfaire, il est nécessaire qu'on s'inspire d'une image intégrale de l'homme qui respecte toutes les dimensions de son être et subordonne les dimensions physiques et instinctives aux dimensions intérieures et spirituelles. Au contraire, si l'on se réfère directement à ses instincts et si l'on fait abstraction d'une façon ou de l'autre de sa réalité personnelle, consciente et libre, cela peut entraîner des habitudes de consommation et des styles de vie objectivement illégitimes, et souvent préjudiciables à sa santé physique et spirituelle. Le système économique ne comporte pas dans son propre cadre des critères qui permettent de distinguer correctement les formes nouvelles et les plus élevées de satisfaction des besoins humains et les besoins nouveaux induits qui empêchent la personnalité de parvenir à sa maturité. La nécessité et l'urgence apparaissent donc d'un vaste travail éducatif et culturel qui comprenne l'éducation des consommateurs à un usage responsable de leur pouvoir de choisir, la formation d'un sens aigu des responsabilités chez les producteurs, et surtout chez les professionnels des moyens de communication sociale, sans compter l'intervention nécessaire des pouvoirs publics.

La drogue constitue un cas évident de consommation artificielle, préjudiciable à la santé et à la dignité de l'homme, et, certes, difficile à contrôler. Sa diffusion est le signe d'un grave dysfonctionnement du système social qui suppose une « lecture » matérialiste et, en un sens, destructrice des besoins humains. Ainsi, les capacités d'innovation de l'économie libérale finissent par être mises en oeuvre de manière unilatérale et inappropriée. La drogue, et de même la pornographie et d'autres formes de consommation, exploitant la fragilité des faibles, cherchent à remplir le vide spirituel qui s'est produit.

Il n'est pas mauvais de vouloir vivre mieux, mais ce qui est mauvais, c'est le style de vie qui prétend être meilleur quand il est orienté vers l'avoir et non vers l'être, et quand on veut avoir plus, non pour être plus mais pour consommer l'existence avec une jouissance qui est à elle-même sa fin . Il est donc nécessaire de s'employer à modeler un style de vie dans lequel les éléments qui déterminent les choix de consommation, d'épargne et d'investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune. A ce propos, je ne puis m'en tenir à un rappel du devoir de la charité, c'est-à-dire du devoir de donner de son « superflu » et aussi parfois de son « nécessaire » pour subvenir à la vie du pauvre. Je pense au fait que même le choix d'investir en un lieu plutôt que dans un autre, dans un secteur de production plutôt qu'en un autre, est toujours un choix moral et culturel. Une fois réunies certaines conditions nécessaires dans les domaines de l'économie et de la stabilité politique, la décision d'investir, c'est-à-dire d'offrir à un peuple l'occasion de mettre en valeur son travail, est conditionnée également par une attitude de sympathie et par la confiance en la Providence qui révèlent la qualité humaine de celui qui prend la décision.

37. A côté du problème de la consommation, la question de l'écologie, qui lui est étroitement connexe, inspire autant d'inquiétude. L'homme, saisi par le désir d'avoir et de jouir plus que par celui d'être et de croître, consomme d'une manière excessive et désordonnée les ressources de la terre et sa vie même. A l'origine de la destruction insensée du milieu naturel, il y a une erreur anthropologique, malheureusement répandue à notre époque. L'homme, qui découvre sa capacité de transformer et en un sens de créer le monde par son travail, oublie que cela s'accomplit toujours à partir du premier don originel des choses fait par Dieu. Il croit pouvoir disposer arbitrairement de la terre, en la soumettant sans mesure à sa volonté, comme si elle n'avait pas une forme et une destination antérieures que Dieu lui a données, que l'homme peut développer mais qu'il ne doit pas trahir. Au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l'oeuvre de la création, l'homme se substitue à Dieu et, ainsi, finit par provoquer la révolte de la nature, plus tyrannisée que gouvernée par lui .

En cela, on remarque avant tout la pauvreté ou la mesquinerie du regard de l'homme, plus animé par le désir de posséder les choses que de les considérer par rapport à la vérité, et qui ne prend pas l'attitude désintéressée, faite de gratuité et de sens esthétique, suscitée par l'émerveillement pour l'être et pour la splendeur qui permet de percevoir dans les choses visibles le message de Dieu invisible qui les a créées. Dans ce domaine, l'humanité d'aujourd'hui doit avoir conscience de ses devoirs et de ses responsabilités envers les générations à venir.

38. En dehors de la destruction irrationnelle du milieu naturel, il faut rappeler ici la destruction encore plus grave du milieu humain, à laquelle on est cependant loin d'accorder l'attention voulue. Alors que l'on se préoccupe à juste titre, même si on est bien loin de ce qui serait nécessaire, de sauvegarder les habitats naturels des différentes espèces animales menacées d'extinction, parce qu'on se rend compte que chacune d'elles apporte sa contribution particulière à l'équilibre général de la terre, on s'engage trop peu dans la sauvegarde des conditions morales d'une « écologie humaine » authentique. Non seulement la terre a été donnée par Dieu à l'homme qui doit en faire usage dans le respect de l'intention primitive, bonne, dans laquelle elle a été donnée, mais l'homme, lui aussi, est donné par Dieu à lui-même et il doit donc respecter la structure naturelle et morale dont il a été doté. Dans ce contexte, il faut mentionner les problèmes graves posés par l'urbanisation moderne, la nécessité d'un urbanisme soucieux de la vie des personnes, de même que l'attention qu'il convient de porter à une « écologie sociale » du travail.

L'homme reçoit de Dieu sa dignité essentielle et, avec elle, la capacité de transcender toute organisation de la société dans le sens de la vérité et du bien. Toutefois, il est aussi conditionné par la structure sociale dans laquelle il vit, par l'éducation reçue et par son milieu. Ces éléments peuvent faciliter ou entraver sa vie selon la vérité. Les décisions grâce auxquelles se constitue un milieu humain peuvent créer des structures de péché spécifiques qui entravent le plein épanouissement de ceux qu'elles oppriment de différentes manières. Démanteler de telles structures et les remplacer par des formes plus authentiques de convivialité constitue une tâche qui requiert courage et patience .
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Charles
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » lun. 16 janv. 2012, 9:57

salésienne05 a écrit :Mais bon sang Charles, pourquoi toujours tout opposer.
On a dit que l'Eglise ne devait pas s'opposer à la révolution française, qu'elle ne devait pas s'opposer au libéralisme, ni au marxisme, et maintenant qu'elle ne doit pas s'opposer à la nouvelle éthique mondiale. C'est toujours le même discours, les idéologies opposée au christianisme soutiennent qu'on peut être à la fois catholique et franc-maçon, catholique et marxiste, catholique et libéral, etc. C'est toujours la même stratégie de contamination et de subordination. On soutient qu'il n'y a pas d'opposition parce qu'on se satisfait de la subordination de la foi à l'idéologie : on vous dit que vous pouvez être marxiste et catholique, seulement les concepts marxistes remplacent peu à peu la foi catholique dans votre vie et prennent le dessus sur elle. Mais le chemin de la foi est un chemin de vérité, étroit et menaçant pour les idéologies mondaines. Si vous ne voulez pas être en opposition avec l'esprit du monde, autant apostasier tout de suite, car il n'y a pas de compromis possible.

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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » lun. 16 janv. 2012, 11:45

Pneumatis
Pneumatis a écrit :
Charles a écrit :"Un ensemble de « nouveaux paradigmes », exprimés par un nouveau langage mondial et considérés mondialement normatifs, ont alors été adoptés
Je ne comprends plus Charles, ce n'est pas vous qui refusiez l'idée de changer de paradigme ? De ce que je comprends de l'excellent texte de Marguerite Peeters, c'est qu'il y a bien un ensemble de nouveaux paradigmes, qu'on peut qualifier de libéraux-libertaires, soutenus en effet par un nouveau langage que l'auteure caractérise aussi par ses "silences", desquels nous devons nous délivrer. D'après une précédente discussion, vous n'aviez pas l'air d'être d'accord avec ça. Je suis content que vous ayez changé d'avis.
Non, vous avez compris de travers.

"L’Eglise n’a certes pas le pouvoir de changer le cours de la gouvernance mondiale 
et de se défendre contre ses acteurs – le Département d’Etat américain, l’Union 
Européenne, l’ONU et ses agences spécialisées, les ONGs... Elle a en revanche le 
pouvoir  de  se  prémunir  contre  les  influences  néfastes  d’universités,  experts, 
commissions, organisations caritatives occidentales ou occidentalisées qui, bien 
que portant le nom de « catholiques », se sont compromis avec l’éthique de la 
gouvernance  mondiale,  fréquemment  jusqu’à  en  être  devenus  infidèles  au 
magistère de l’Eglise et à la révélation. Ces divers organismes, suiveuses d’une 
éthique qui se met « au‐dessus de tout », usurpent un pouvoir appartenant aux 
seuls  évêques.  Ils  pensent  évangéliser  et  promouvoir  des  changements 
« prophétiques » en prêchant les paradigmes de la gouvernance mondiale." (M.P.)

Mais ce que la matière dont vous alimentez ce forum est :

"inventer de nouvelles façons de concevoir une union politique ainsi qu’une culture d’écoute et de discussion appelés à devenir la base d’une éthique internationale

à une plus large échelle, nous devons activement participer à promouvoir tout ce qui autour de nous oriente les hommes vers un avenir nouveau

il existe un vaste champ de transformation sociale largement ignoré des chrétiens, qui trop souvent ignorent que les actuels enjeux politiques vont bien au-delà des nécessaires questions éthiques (défense de la vie …)

Cette conversion entamée, il nous faut changer notre style de vie quotidienne, en vivant personnellement et en promouvant autour de nous une écologie complète et pleinement humaine.

Le forum de Davos, rassemblant sur les terres de l’université catholique, à la demande d’une municipalité communiste, des associations de toute sorte ont montré le refus de la logique de conflit idéologique au profit d’une union de toutes les personnes de bonne volonté. Cet événement historique dont la portée dépasse largement les effets immédiats s’est retrouvé sur un slogan qui résume à lui seul cette diversité et cette liberté de pensée : un autre monde est possible.

Une révolution est inéluctable (ne serait-ce que sous la pression des nécessités écologiques)
"

Vous pouvez rajouter des textes pontificaux en appui de vos concepts, cela ne change rien à leur essence. Et en fait, vous utilisez les textes du magistère comme des outils pour justifier une pensée étrangère à l'Eglise. A mon avis, vous ne vous en rendez même pas compte, vous êtes contaminé sans le savoir par la culture de la nouvelle éthique mondiale (et par le new age aussi dont les concepts, les sources, les objectifs et les lieux de diffusion sont très semblables pour ne pas dire convergents). Je préfère penser que vous diffusez cela par naïveté et manque de formation plutôt que consciemment et hypocritement.

"L’imposition verticale du nouveau langage est un phénomène plus complexe. Il implique en effet que les institutions et 
individus qui utilisent déjà le nouveau  langage  s’approprient  de  plus  en  plus  consciemment  l’éthique  qu’il  est  censé 
exprimer  et  qu’ils  s’engagent  à  l’appliquer." (M.P.)

C'est exactement ce que vous faites avec votre manifeste d'indignation et d'engagement en faveur de l'écologie.

"Néanmoins, les défis 
d’une  nouvelle  éthique  ont  un  intérêt  pastoral  direct  et  doivent  être  pris  au 
sérieux. Ils concernent la culture même dans laquelle nous vivons, la culture que 
l’Eglise est appelée à évangéliser, la culture de l’Occident post‐chrétien qui est en 
cours de mondialisation. L’ignorance a généré beaucoup de confusion. Au sein de 
l’Eglise certains sont déjà « missionnaires » de la nouvelle éthique
. Mais cette 
nouvelle éthique éloigne de l’Evangile." [...]

Et vous êtes ainsi devenu un missionnaire de la "nouvelle éthique mondiale". Vous arrivez avec une panier rempli de pommes bien catholiques mais dans le panier il y a aussi un parasite...

"Nous vivons dans un monde de coexistence de l’ancien et du nouveau, de la 
modernité et de la postmodernité. Cette dernière déstabilise et déconstruit (deux 
verbes‐clefs de son vocabulaire) aussi bien la modernité que la tradition Judéo‐
Chrétienne."

Dans votre panier, il y a la foi catholique et la nouvelle éthique mondiale. Vous dites que vous allez évangéliser le reste de la société mais en fait vous diffusez la nouvelle éthique mondiale dans l'Eglise.

Autre chose, quand Salésienne écrit : "pourquoi toujours tout opposer" elle implique aussi qu'il y a aurait un consensus sur ces questions, consensus auquel il n'y a aucune obligation d'adhérer et qui n'existe pas puisqu'il y a au moins une personne ici qui n'en veut pas...

"Un ensemble de « nouveaux paradigmes », exprimés par un nouveau langage 
mondial et considérés mondialement normatifs, ont alors été adoptés et intégrés 
dans  le  prétendu  consensus."

En tant que catholique et citoyen de ce pays, il y a des choses bien plus graves pour lesquelles il vaut la peine de s'indigner : la corruption politique, la destruction du bien commun, le démantèlement de la démocratie, l'atteinte constante aux libertés publiques, les guerres à l'étranger... ce sont des problèmes qui relèvent de notre responsabilité immédiate de citoyens. Au lieu de quoi, vous proposez de se replier sur son potager biologique dans l'espoir de sauver la planète... bref, d'expulser les citoyens de la sphère politique en leur donnant des préoccupations puériles.

Cette liste d'affirmations que vous nous avez proposées transpirent la nouvelle éthique mondiale :

"Le passé n’a pas d’avenir : inventons un projet de société

La libération des esprits est le premier pas vers la naissance du XXIème siècle, et c’est pourquoi nous voulons rappeler cette simple évidence : le passé n’a pas d’avenir.

le passéisme des structures sociales et mentales bloquait toute évolution pourtant indispensable

Seule une approche nouvelle construite par des groupes nouveaux peut créer une véritable réforme.

la république telle que nous la pratiquons appartient au passé, la représentation populaire territoriale issue d’une époque de communication lente est du passé

la démocratie du XXIème siècle ne sera pas inventée par une personnalité unique mais par l’addition des expériences pratiques et des cercles de pensés qui explorent de nouveaux chemins

Notre objectif est donc double : amener chacun de ces acteurs à prendre conscience qu’il participe à un seul et même combat, et créer un cadre politique, mental et intellectuel pour que cette unité se construise

aucune force au monde ne sera en mesure d’empêcher le nouveau siècle de naître

La mondialisation ou la puissance de l’économie ne sont pas des obstacles à l’inventivité mais l’univers dans lequel nous vivons.

L’espérance consiste à croire qu’il est possible de créer une mondialisation démocratique, et donc politique.

Aux représentants des États membres de l’Union Européenne, en particulier, nous demandons de préparer une Constitution européenne

Nous devons envisager l’idée que l’Europe démocratique puisse ne pas passer par le contrôle politique de partis dont la forme et les clivages appartiennent plus au passé lointain qu’à l’avenir, ou même au présent.

appel à transformer les structures mêmes de nos sociétés, et pas simplement à en corriger les effets

tout se tient, et qu’il n’y a qu’une seule et même crise : elle est à la fois financière, économique, écologique, politique, morale et spirituelle

changer nos vies maintenant, c’est déjà rendre possible la coexistence fraternelle des peuples de cette terre"

Cordialement

C.

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Hélène
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Hélène » lun. 16 janv. 2012, 17:47

Ah tiens... le père Verlinde qui se mêle à une conférence sur le développement durable et l'écologie dans la perspective de la Doctrine Sociale de l'Église ! Charles accusera-t-il le père Verlinde de tomber dans le programme New Age ? :rire:

http://www.libertepolitique.com/Nos-act ... e-l-Eglise

Charles, tu dérapes... et je n'apprécie pas que tu te serves de mon nom (ni celui du père Joseph-Marie, mais il peut se défendre tout seul comme un grand) pour te conforter dans tes positions.

Si le but de la vie chrétienne est l'acquisition de l'Esprit Saint, ce même Esprit nous donne de discerner ce que l'Homme a à faire pour préserver et ordonner la Création que Dieu lui a confiée durant son passage sur la terre. Sans tomber dans le new age et l'adoration de la créature, le chrétien a une responsabilité sociale et environnementale, ne serait-ce que pour les pays en voie de développement pour lesquels il y a une injustice profonde par rapport aux pays développés. Pourquoi pas christianiser le concept en vogue d'indignation ? Tant qu'on n'en reste pas là et qu'on agit dans notre façon de vivre au quotidien. C'est bien cela que l'Église a toujours fait avec des concepts, fêtes et événements issus du paganisme : tout soumettre au Christ.

Il faut savoir discerner ce qui vient des mouvements new-age (idôlatrie de la nature) et ce qui relève de la préservation de la Création, qui fait partie de notre devoir puisque nous vivons encore dans ce monde créé. Bien sûr que la création va vers la dégradation inévitable mais, pour le temps que nous habitons cette terre, ça fait partie du devoir de chacun, pas seulement pour les new âge. Pourquoi laisser aux new âge ce qui relève de la responsabilité des fils de Dieu ? "La Création aspire de toute ses forces à voir la révélation des fils de Dieu"... vous connaissez le reste, c'est dans Romains 8, 18-23. Comme parent, je n'ai pas le droit de ne pas faire d'efforts pour préserver l'environnement dans lequel mes enfants et petits enfants (si Dieu le veut) et les générations qui hériteront de ce que nous leur laisserons. Alors, oui, j'adhère et je m'engage à faire ce que je peux selon mes pauvres moyens car cette création ne m'appartient pas, elle appartient à Dieu, et Dieu est mon Père et le Père de mes frères (incluant ceux qui viendront après moi). Tant que Lui continue de nous la confier, je ne peux pas faire n'importe quoi et je dois en faire usage avec modération, tempérance et discernement. Rien de new age là-dedans... juste du GBS (gros bon sens).

Hélène
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » lun. 16 janv. 2012, 18:33

Pneumatis a écrit :(je me permets de citer Benoit XVI, parce que le manifeste des chrétiens indignés ne dit pas autre chose) :
Dans Caritas in Veritate, Benoit XVI a écrit :C’est pourquoi la société actuelle doit réellement reconsidérer son style de vie qui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie...
Sur Caritas in Veritate...

Il y a de beaux restes dans ce texte, les parties sur la liberté, la vérité, justice et la charité :

"Un Christianisme de charité sans vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments, utiles pour la coexistence sociale, mais n’ayant qu’une incidence marginale. Dans ce cas, Dieu n’aurait plus une place propre et authentique dans le monde. Sans la vérité, la charité est reléguée dans un espace restreint et relationnellement appauvri.

Sans vérité, sans confiance et sans amour du vrai, il n’y a pas de conscience ni de responsabilité sociale, et l’agir social devient la proie d’intérêts privés et de logiques de pouvoir, qui ont pour effets d’entrainer la désagrégation de la société, et cela d’autant plus dans une société en voie de mondialisation et dans les moments difficiles comme ceux que nous connaissons actuellement.

« Caritas in veritate » est un principe sur lequel se fonde la doctrine sociale de l’Église, un principe qui prend une forme opératoire par des critères d’orientation de l’action morale. Je désire en rappeler deux de manière particulière; ils sont dictés principalement par l’engagement en faveur du développement dans une société en voie de mondialisation: la justice et le bien commun.

Non seulement la justice n’est pas étrangère à la charité, non seulement elle n’est pas une voie alternative ou parallèle à la charité: la justice est « inséparable de la charité » [1], elle lui est intrinsèque.

Il faut ensuite prendre en grande considération le bien commun. [...] Œuvrer en vue du bien commun signifie d’une part, prendre soin et, d’autre part, se servir de l’ensemble des institutions qui structurent juridiquement, civilement, et culturellement la vie sociale qui prend ainsi la forme de la pólis, de la cité. On aime d’autant plus efficacement le prochain que l’on travaille davantage en faveur du bien commun qui répond également à ses besoins réels. Tout chrétien est appelé à vivre cette charité, selon sa vocation et selon ses possibilités d’influence au service de la pólis. C’est là la voie institutionnelle – politique peut-on dire aussi – de la charité, qui n’est pas moins qualifiée et déterminante que la charité qui est directement en rapport avec le prochain, hors des médiations institutionnelles de la cité. L’engagement pour le bien commun, quand la charité l’anime, a une valeur supérieure à celle de l’engagement purement séculier et politique. Comme tout engagement en faveur de la justice, il s’inscrit dans le témoignage de la charité divine qui, agissant dans le temps, prépare l’éternité.

L’Église n’a pas de solutions techniques à offrir [10] et ne prétend « aucunement s’immiscer dans la politique des États » [11]. Elle a toutefois une mission de vérité à remplir, en tout temps et en toutes circonstances, en faveur d’une société à la mesure de l’homme, de sa dignité et de sa vocation.

Le développement humain intégral suppose la liberté responsable de la personne et des peuples: aucune structure ne peut garantir ce développement en dehors et au-dessus de la responsabilité humaine

La corruption et le non-respect des lois existent malheureusement aussi bien dans le comportement des acteurs économiques et politiques des pays riches, anciens et nouveaux, que dans les pays pauvres. Ceux qui ne respectent pas les droits humains des travailleurs dans les différents pays sont aussi bien de grandes entreprises multinationales que des groupes de production locale.

Le marché devenu mondial a stimulé avant tout, de la part de pays riches, la recherche de lieux où délocaliser les productions à bas coût dans le but de réduire les prix d’un grand nombre de biens, d’accroître le pouvoir d’achat et donc d’accélérer le taux de croissance fondé sur une consommation accrue du marché interne. En conséquence, le marché a encouragé des formes nouvelles de compétition entre les États dans le but d’attirer les centres de production des entreprises étrangères, à travers divers moyens, au nombre desquels une fiscalité avantageuse et la dérégulation du monde du travail. Ces processus ont entraîné l’affaiblissement des réseaux de protection sociale en contrepartie de la recherche de plus grands avantages de compétitivité sur le marché mondial, faisant peser de graves menaces sur les droits des travailleurs, sur les droits fondamentaux de l’homme et sur la solidarité mise en œuvre par les formes traditionnelles de l’État social.

C’est le cas pour l’évaluation du processus de décolonisation, alors en plein déroulement; Paul VI souhaitait un chemin d’autonomie à parcourir dans la liberté et dans la paix. Après plus de quarante ans, nous devons reconnaître combien ce parcours a été difficile, aussi bien à cause de nouvelles formes de colonialisme et de dépendance à l’égard d’anciens comme de nouveaux pays dominants, qu’en raison de graves irresponsabilités internes aux pays devenus indépendants.

Le marché est soumis aux principes de la justice dite commutative, qui règle justement les rapports du donner et du recevoir entre sujets égaux. Mais la doctrine sociale de l’Église n’a jamais cessé de mettre en évidence l’importance de la justice distributive et de la justice sociale pour l’économie de marché elle-même, non seulement parce qu’elle est insérée dans les maillons d’un contexte social et politique plus vaste, mais aussi à cause de la trame des relations dans lesquelles elle se réalise.

La doctrine sociale de l’Église a toujours soutenu que la justice se rapporte à toutes les phases de l’activité économique, parce qu’elle concerne toujours l’homme et ses exigences. La découverte des ressources, les financements, la production, la consommation et toutes les autres phases du cycle économique ont inéluctablement des implications morales. Ainsi toute décision économique a-t-elle une conséquence de caractère moral.

la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise

L’accaparement des ressources énergétiques non renouvelables par certains États, groupes de pouvoir ou entreprises, constitue, en effet, un grave obstacle au développement des pays pauvres. Ceux-ci n’ont pas les ressources économiques nécessaires pour accéder aux sources énergétiques non renouvelables existantes ni pour financer la recherche de nouvelles sources substitutives. L’accaparement des ressources naturelles qui, dans de nombreux cas, se trouvent précisément dans les pays pauvres, engendre l’exploitation et de fréquents conflits entre nations ou à l’intérieur de celles-ci. Ces conflits se déroulent souvent sur le territoire même de ces pays, entraînant de lourdes conséquences: morts, destructions et autres dommages.

Le thème du développement coïncide avec celui de l’inclusion relationnelle de toutes les personnes et de tous les peuples dans l’unique communauté de la famille humaine qui se construit dans la solidarité sur la base des valeurs fondamentales de la justice et de la paix.
"

Ces passages relèvent de la culture philosophique et théologique de l'Eglise, réaffirmant les grands principes de ce que peut être une civilisation chrétienne. La foi et la raison permettant de porter le regard le plus pénétrant sur le cours du monde.

Mais la litanie de la description du panorama entier ou presque des questions sociales finit par endormir l'attention. Il y a un paragraphe par question, traitée superficiellement car impossible de tout aborder en profondeur, avec une répétition de déclarations en faveur de bien de l'humanité qui est soporifique à la longue. Le texte ressemble à la fin à un de ces "réservoirs de bons sentiments" qu'il dénonce lui-même. La partie sur l'environnement est elle aussi traitée superficiellement, en un ou deux paragraphes.

Il y a également quelques déraillements, comme :

"En outre, combien de ressources naturelles sont dévastées par les guerres ! La paix des peuples et entre les peuples permettrait aussi une meilleure sauvegarde de la nature."

qui est une absurdité.

Et :

"Pour ne pas engendrer un dangereux pouvoir universel de type monocratique, la « gouvernance » de la mondialisation doit être de nature subsidiaire, articulée à de multiples niveaux et sur divers plans qui collaborent entre eux. La mondialisation réclame certainement une autorité, puisque est en jeu le problème du bien commun qu’il faut poursuivre ensemble; cependant cette autorité devra être exercée de manière subsidiaire et polyarchique pour, d’une part, ne pas porter atteinte à la liberté et, d’autre part, être concrètement efficace."

qui est un ratage idéologique assez phénoménal. Que signifie en effet "la mondialisation réclame une autorité" ? Ni la Chine, ni l'Inde, ni la Russie ne réclame d'autorité mondiale supérieure à elles, aucun autre pays. Il n'y a que les occidentaux pour en faire la promotion. Bush, Sarkozy, Attali, oui, réclament une autorité mondiale et souhaitent eux-mêmes exercer une "gouvernance" mondiale... mais pas le reste du monde. Le reste du monde est au contraire en train de se recentrer sur les identités nationales et de civilisation, par exemple les Chinois veulent être chinois et les Russes être russes, et se parler entre eux (entre Chinois et Russes), s'accorder entre eux, selon leurs intérêts sans subir de pression diplomatique, ni militaire, ni culturelle de l'occident. Le reste du monde est en train de commencer un processus de fermeture à l'occident, lassé par nos pressions, nos menaces et nos guerres. C'est une erreur de l'Eglise que de se mettre à la remorque des ambitions hégémonique occidentales, des Etats-Unis et de leur empire (U.E. comprise), dont le gouvernement mondial ou la nouvelle éthique mondiale sont des émanations, et la guerre l'ultime manifestation.

Charles
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » lun. 16 janv. 2012, 19:01

Hélène
Hélène a écrit :Ah tiens... le père Verlinde qui se mêle à une conférence sur le développement durable et l'écologie dans la perspective de la Doctrine Sociale de l'Église ! Charles accusera-t-il le père Verlinde de tomber dans le programme New Age ? :rire:

http://www.libertepolitique.com/Nos-act ... e-l-Eglise
Je ne connais pas le contenu de cette conférence.
Charles, tu dérapes... et je n'apprécie pas que tu te serves de mon nom (ni celui du père Joseph-Marie, mais il peut se défendre tout seul comme un grand) pour te conforter dans tes positions.
Je ne me sers pas de votre nom mais suggérais à je ne sais plus qui de prendre votre avis. Apparemment, j'ai fait erreur.
le chrétien a une responsabilité sociale et environnementale, ne serait-ce que pour les pays en voie de développement pour lesquels il y a une injustice profonde par rapport aux pays développés.
C'est un discours qu'on ne peut tenir au moment où nous suscitons et faisons des guerres dans ces pays. Vous demandez de faire un "grand écart" moral inadmissible. Prononcez-vous sur les guerres otaniennes avant de vous inquiéter des fleurs et de papillons.
Pourquoi pas christianiser le concept en vogue d'indignation ?
Mais parce que l'année prochaine il n'en restera rien, que c'est une mode pour les bourgeois vivant dans les grandes métropoles et adeptes de facebook et autre gadgets... qui n'est pas faite pour durer plus longtemps que la dernière version de l'iphone. Vous voulez christianiser toutes les modes qui passent au fil des convulsions de notre civilisation ? La solidarité, le minitel, l'ouverture, le GPS, la tolérance, l'iphone, l'indignation, l'ipad... ?

Et parce que c'est puéril, c'est une infantilisation des citoyens et qu'on n'a pas besoin d'adolescents attardés mais de catholiques adultes.

Et encore parce que c'est suivre comme des moutons les hochets que les médias nous donnent pour nous détourner des questions les plus graves.

Et enfin parce que c'est une honte de se mettre à la remorque de ce mouvement, d'avoir attendu que l'indignation deviennent à la mode, pour ouvrir la bouche et en plus ouvrir la bouche sur un sujet aussi neutre que l'écologie... Double lâcheté... double honte.
Comme parent, je n'ai pas le droit de ne pas faire d'efforts pour préserver l'environnement dans lequel mes enfants et petits enfants (si Dieu le veut) et les générations qui hériteront de ce que nous leur laisserons.
Vous avez peut-être aussi le devoir de faire que votre héritage, s'il y en a un, soit reçu par des hommes qui ressemblent à des hommes, et non pas par des enfants attardés ou des hommes inachevés, informes et flasques.

Cordialement

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Aldous
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Aldous » mar. 17 janv. 2012, 12:20

Charles a écrit :Prononcez-vous sur les guerres otaniennes avant de vous inquiéter des fleurs et de papillons.
...
sur un sujet aussi neutre que l'écologie...
Est-ce que vous pensez que le Pape ne se soucie que des fleurs et des papillons, ou qu'il considère que l'écologie est un sujet neutre quand il dit: l’importance de l’écologie est désormais indiscutée??
Ou que Jean-Paul II écrit: A côté du problème de la consommation, la question de l'écologie, qui lui est étroitement connexe, inspire autant d'inquiétude. etc ??

Charles
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » mer. 18 janv. 2012, 1:19

Le site Pelerin.info met en ligne un article de Gwénola de Coutard présentant les auteurs du manifeste, ces fameux lecteurs du très charismatique Patrick de Plunckett, on y trouve Priscille de Poncins, une militante engagée.

Priscille de Poncins :

:arrow: http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/ ... on-a-venir

:arrow: "L'humanité vit une crise radicale : saura-telle se convertir à temps au don et à la décroissance grâce à l'attrait d'une nouvelle fraternité qui sera aussi spirituelle ? En cela résidera sa survie, c'est ce que j'essaie d'analyser dans cet article.
[...]
Mais il faudrait à côté d’économistes creusant ces pistes faire rêver les hommes et femmes de 2011 de cette nouvelle vie fraternelle : leur montrer comment ils seront plus heureux dans leurs villes redessinées par des urbanistes durables où ils disposeront de plus de services à la personne, de moyens de communication qui pallieront leurs moindres déplacements et de davantage de gratuité aussi bien dans l’usage des biens communs que sont l’eau et l’énergie mais aussi dans l’usage des services culturels et sportifs, ville où les inégalités flagrantes de 2011 auront été lissées par une politique réelle de redistribution des richesses et un revenu minimum garanti pour tous dès la majorité, mesures qui auront diminué la délinquance. Tout cela rendu possible par une vraie démocratie participative, une nouvelle constitution et une gouvernance mondiale éclairée." (Source)

Autre signataire très motivé du manifeste des chrétiens indignés, Bruno Leroy, qui se présente comme "éducateur de rues-écrivain"...

Bruno Leroy :

:arrow: http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hau ... 392895.jpg

http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hau ... 645776.jpg

:arrow: "L’essence de ce nouveau paradigme, qui correspond à une véritable révolution copernicienne, rejoint les fondements de l’intelligence spirituelle et pragmatique des traditions anciennes et notamment du christianisme, qui ont su pendant des millénaires, intégrer l’habitant et l’habitacle, la vie humaine et son environnement dans une économie harmonieuse avec la nature. Il n’est donc pas nécessaire de tout réinventer mais plutôt de s’inspirer des sagesses anciennes et de ré-apprendre à penser et à agir. Il s’agit d’appliquer à tous les niveaux de la société les conséquences des découvertes scientifiques et les outils technologiques tout en renouant avec les racines intemporelles et le pragmatisme respectueux de la nature des traditions ancestrales.
Les problèmes majeurs de notre époque (surpopulation, pauvreté, changements climatiques, pollutions, baisse de la biodiversité, conflits, etc.) ne peuvent être abordés séparément. Ils sont systémiques, c’est à-dire interdépendants. Or le fond commun de nos difficultés semble être la perception parcellaire que nous avons de nous-même et du monde. Donc en définitive, tous ces problèmes doivent être examinés comme les différentes facettes d’une même crise – qui se traduit surtout par une crise de la perception." (Source)

Charles
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Charles » ven. 20 janv. 2012, 3:50

Pneumatis,

pourquoi votre manifeste ne parle-t-il pas du trou dans la couche d'ozone ?

Répondez à cette question si vous avez un peu d'honnêteté intellectuelle.

Car aucune raison de ne pas en parler, l'humanité entière, informée par les médias de tous les pays, a connu la gravité du trou, sa signification, son danger. Il est toujours là et s'est sans doute agrandi. Il n'a pas moins d'importance aujourd'hui qu'hier.

Pourquoi l'avez-vous oublié, pourquoi n'en parlez-vous pas ?

Comme je sais que vous ne répondrez pas, je vais le faire pour vous...

Vous ne parlez pas du trou dans la couche d'ozone dans votre manifeste parce que ce manifeste est un pur produit de la rumeur médiatique. Il n'a aucun contenu réaliste, il est pure propagande, pure intoxication des esprits. Le trou dans la couche d'ozone a été une actualité importante pendant plusieurs années, mais aujourd'hui cette actualité est morte. Comme demain votre indignation sera morte, remplacée par je ne sais quoi. Il n'y a aucun contenu de vérité dans votre manifeste, seulement du mimétisme, le témoignage que vous avez la malléabilité requise pour recevoir une empreinte médiatique. Il ne restera rien de votre manifeste après les vacances d'été, comme il ne reste rien de telle version de l'iphone ou de l'ipod après la sortie de la nouvelle version. Enfin si, il reste quelque chose, une couche, de mensonge sur la réalité de notre société et la réalité du monde. Le trou dans la couche d'ozone hier, l'indignation aujourd'hui, la surpopulation et condition des navets demain... c'est ça la culture et la civilisation que vous défendez ? L'idéologie manufacturée dans les ONG affiliées à l'ONU ?

Je pensais que vous étiez naïf et de bonne foi, mais vos insultes me font maintenant penser que vous devez avoir un intérêt matériel quelconque à défendre la nouvelle éthique mondiale et la conversion à l'écologie. Car n'est-il pas fascinant pour un catholique sincère d'entendre ces incessantes incitation à la "conversion"... à tout ce qui n'est pas le Christ ?

Deuxième question que je vous pose donc :

Pourquoi, quand on lit les textes de vos amis auteurs du manifeste, tombe-t-on si souvent sur le mot "conversion" mais jamais accolé au mot "Christ" ?

"se convertir à temps au don et à la décroissance

une conversion individuelle de tous à l'écologie

convertir notre regard sur le monde qui nous entoure

cette conversion entamée, il nous faut changer notre style de vie quotidienne, en vivant personnellement et en promouvant autour de nous une écologie complète
"

Vous utilisez le mot "conversion" en trompant vos lecteurs catholiques qui ont l'impression de retrouver un mot et une idée qui leur sont familiers mais ce n'est pas de conversion au Christ dont vous parlez.

Pourquoi avez-vous fait la promotion d'un site qui appelle à "inventer de nouvelles façons de concevoir une union politique ainsi qu’une culture d’écoute et de discussion appelés à devenir la base d’une éthique internationale" ? Et va jusqu'à chanter les louanges du forum de Davos, lieu d'une "union de toutes les personnes de bonne volonté" ?

[...]

Ce qui me pose problème est l'imposture des textes et des idées que vous diffusez. Cela me dérange, oui, de lire sur ce forum censé être catholique tout un ensemble d'idéologie et de propagande en faveur de la nouvelle éthique mondiale. Vous en avez fait votre nourriture, si vous avez le goût à ingurgiter ces ordures libre à vous, mais moi, je recrache... Jamais vous ne me ferez avaler votre conversion à l'écologie et à la nouvelle éthique mondiale.

"Il dit encore: «Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir". Et le père leur partagea son avoir. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit: "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim"! Je vais aller vers mon père et je lui dirai: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers". Il alla vers son père."

Il y en a à qui on a donné les "gousses que mangeaient les porcs" et qui ne sont jamais rentrés chez eux...

Et paradoxalement, l'abaissement à se satisfaire d'une nourriture frelatée n'empêche pas le plus grand orgueil car vous nous avez alimenté ce forum avec la propagande de votre groupuscule politique qui ne prétendait rien moins que "d'inventer de nouvelles façons de concevoir une union politique ainsi qu’une culture d’écoute et de discussion appelés à devenir la base d’une éthique internationale"... Il faut se souvenir de cette ambition-là et la rapporter au "il n’est pas facile de cultiver son potager biologique" de votre manifeste... la difficulté de vivre au quotidien votre "éthique internationale"... oui, je vous avoue que vous me faites aussi parfois rire.

Enfin, je relie vos insultes à l'étonnement de "salésienne" qui ne comprend pas qu'on ne puisse pas adhérer à ce qui lui semble être un consensus incontestable et au "'il faudra bien une conversion individuelle de tous à l'écologie" de votre amie militante à l'élocution orwellienne : vous pensez que ma place est chez un psychiatre, cela entre parfaitement dans le tableau... Vous révélez à chacune de vos paroles le lieu depuis lequel vous parlez et ce n'est pas un lieu de liberté...
Dernière modification par Charles le ven. 20 janv. 2012, 14:18, modifié 1 fois.

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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Aldous » ven. 20 janv. 2012, 10:22

Charles,
je vais donner mes réponses à vos deux questions même si elles s'adressent à Pneumatis... Il donnera ses propres réponses si il le souhaite ou en a le temps.
Charles a écrit :pourquoi votre manifeste ne parle-t-il pas du trou dans la couche d'ozone ?
La réponse est dans le texte:
- Oserons-nous reconnaître que... les transgressions contre l’homme et la nature dont nous sommes chaque jour les témoins, sont un appel à transformer les structures mêmes de nos sociétés.
- Il nous faut bien comprendre que tout se tient, et qu’il n’y a qu’une seule et même crise : elle est à la fois financière, économique, écologique, politique, morale et spirituelle.
- il nous faut changer notre style de vie quotidienne, en vivant personnellement et en promouvant autour de nous une écologie complète et pleinement humaine.
- à une plus large échelle, nous devons activement participer à promouvoir tout ce qui autour de nous oriente les hommes vers un avenir nouveau. (vous pouvez sans contexte entendre: un avenir sans trou d'ozone puisque le trou d'ozone fait partie de ce qui contrarie l'avenir de l'humanité)
- Benoît XVI: "Il est donc sage d’opérer une révision profonde et perspicace du modèle de développement […]. L’état de santé écologique de la planète l’exige" (vous pouvez être certain que l'état de santé écologique de la planète englobe la préocupation concernant le trou d'ozone).

Bref chaque fois que vous lisez le mot écologie(que), vous pouvez être certain qu'il englobe toutes les préocupations écologiques et en particulier les plus menaçantes pour l'avenir de l'humanité!
Charles a écrit :Pourquoi, quand on lit les textes de vos amis auteurs du manifeste, tombe-t-on si souvent sur le mot "conversion" mais jamais accolé au mot "Christ"?
Parce que le mot conversion est un mot de la langue française qui veut dire changement. Son utilisation n'est pas uniquement requise pour signifier une conversion religieuse.

PS: Merci à Pneumatis de garder le cap face à votre ironie et vos invectives non constructives.

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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Pneumatis » ven. 20 janv. 2012, 11:38

Bonjour Charles,

Pourquoi le manifeste ne parle-t-il pas de la couche d'ozone ? Pour la même raison qu'il ne parle pas de tout un tas d'autres choses, de la persécution des minorités chrétiennes dans les pays arabes, des dictatures et des révolutions, de l'avortement, de l'euthanasie, de l'eugénisme, des armes nucléaires, de la solitude, de la Turquie, du Brésil ou que sais-je encore... Parce qu'il ne prétend à aucune exhaustivité ni aucune expertise sur l'ensemble des problèmes mondiaux, point à la ligne. Et aussi parce que le mouvement est tout jeune et qu'il s'est formé par le croisement de deux grands traits communs de ceux qui en sont à l'origine : leur foi chrétienne, et leur préoccupation face à la crise spirituelle/culturelle/morale/politique/économique/écologique.

Bref, je suis navré, mais vous êtes hors sujet. Je comprends votre déception, puisque vous avez cette formidable capacité à pouvoir parler de tous les sujets sur ce forum, du moins tous ceux qui vous intéressent et que vous vous attendez sans doute à ce que les priorités de tout le monde rejoignent les vôtres. Voyez-vous, ma priorité, par exemple, c'est l'intelligence de la foi et des saintes écritures, c'est pourquoi c'est sur ce sujet que je me consacre le plus à l'écriture. Si vous n'en voyez rien sur ce forum, c'est que ce forum est avant tout un espace de communication et de discussion, et que pour l'instant j'ai choisi d'autres modes de réflexion et d'autres supports. Je fais d'ailleurs ici une entorse à l'organisation que j'ai mis en place récemment dans mes activités, parce qu'il me semble important d'assumer la responsabilité des sujets que j'ai initié, mais pour que vous sortiez peut-être un peu de vos préjugés sur mes priorités, je vous invite à lire le dernier billet de mon blog : http://pneumatis.over-blog.com/article- ... 68896.html

Parmi les autres chrétiens indignés, d'autres sont engagés dans d'autres associations ou mouvements d'Eglise, pratiquent les exercices spirituels ignaciens, s'engagent dans la défense de la vie humaine auprès des personnes handicapées, accompagnent les couples au mariage, etc... tous ont par ailleurs en commun de fréquenter assidument les sacrements. Bref, nous ne faisons pas une fixette sur l'écologie comme vous essayez de le faire croire ici. Le problème, c'est que vous voyez tout par le petit bout de la lorgnette, comme si un forum catholique était l'alpha et l'oméga de la vie chrétienne. Le fait qu'un mouvement consacré à certains aspects sociaux-économiques de la vie chrétienne ait vu le jour ne réduit en rien, pour les gens qui en sont à l'origine ni pour les gens qui le rejoignent, que la vie chrétienne s'arrête à cela. Sans parler du fait que les enjeux sociaux-économiques évoqués par le manifeste ne se réduisent pas à l'écologie, telle qu'elle est comprise au plus bas niveau de compréhension, et telle que ce à quoi vous la réduisez. J'accepte volontiers qu'on réduise ce manifeste à un manifeste écologiste si on le comprend au sens incluant en premier lieu l'écologie humaine, et en tant qu'il implique le développement intégral de l'homme.

Pour ce qui est de la conversion, Aldous vous a parfaitement répondu.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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